Pressé de toutes parts pour céder sa place, Abdeslam Hanat serait sur le point de jeter l'éponge après la défaite, dimanche, du Raja face au KAC. D'aucuns savaient que le président du Raja de Casablanca, Abdeslam Hanat, était sur la sellette après une série de contre-performances de son club. Les supporters et les adhérents ont manifesté leur colère à travers des sit-in et de multiples marches de protestation, exigeant le départ du président et de son comité. Malgré toutes les assurances des dirigeants pour redorer le blason du Raja, la fronde ne s'est pas atténuée et la goutte qui a fait déborder le vase est sans conteste la première défaite en championnat dans sa nouvelle version professionnelle face au KAC au complexe Moulay Abdellah. Un petit but qui a signé la fin du règne de Abdeslam Hanat qui était injoignable mercredi matin. Selon le site des supporters, le président aurait décidé de jeter l'éponge et laisser la place à un comité provisoire avant la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. «Il était prévu qu'il s'en aille tout juste après la dernière assemblée générale», fait remarquer un dirigeant du club qui a souhaité garder l'anonymat. «Les adhérents n'ont pas accepté sa démission. Ils lui ont demandé de rester à la tête du club pendant quelques mois, le temps de trouver un autre président.» Mais les choses se sont compliquées et la situation est devenue chaotique suite à un début de saison catastrophique. Cela a commencé par une cacophonie monstre lors du stage d'avant-saison à Agadir où l'ex-entraîneur Mhamed Fakhir a eu maille à partir avec les stars du clubs, en l'occurrence, Bouchaib Lembarki, Mouhcine Métouali et Abdelmoula Berrabeh. La suite, on la connaît. Le technicien quitta le club cédant sa place à Ilic Balacci, qui a beaucoup de mal à redresser la situation. Ni en Ligue des champions, ni en Coupe du Trône, ni à l'occasion de la 1e journée du championnat, les Verts n'ont été capables d'enregistrer de bons résultats. Au lendemain de la défaite du KAC, de jeunes supporters ont déferlé au complexe de l'Oasis où ils ont inondé le terrain de pierres et injurié joueurs et staff technique. La psychose s'est installée au club, une situation jugée intenable par le président Abdeslam Hanat qui annoncera, selon un dirigeant, son départ après avoir retenu la date d'une assemblée générale extraordinaire. «Son départ est imminent», nous déclare une source proche du club. Un comité provisoire devra prendre la relève en attendant l'assemblée. En attendant, tout est de savoir qui remplacera Hanat ? Difficile d'y répondre quand on sait que ni Abdellah Ghallam, ni Mhamed Aouzal, président du comité directeur, et encore moins Hamid Souiri ne sont intéressés par le poste. Affaire à suivre…