Professionnels, critiques, officiels ont honoré de leur présence la cérémonie d'ouverture du 18e Festival international du cinéma de Tétouan, samedi 24 mars. Le public tétouanais, fidèle à ce rendez-vous qui a participé à asseoir le rayonnement culturel de la ville du Nord marocain, depuis sa création en 1985, s'est révélé chaleureux et nombreux. Au menu de la programmation, entièrement tournée vers la rive de la Méditerranée, 39 œuvres affichent la vitalité et l'élan à présent, jamais démenti des auteurs issus du Maghreb, du Machrek, d'Europe centrale et de l'Est. Discours de bienvenue, temps musicaux, présentation des personnalités hommages ont ponctué les premières bonnes notes de cet événement entièrement dévolu au goût et à la passion du septième art. Ce festival, qui a manifestement acquis une véritable identité au fil des années et des précédentes éditions, offre à de jeunes talents comme à des cinéastes confirmés, la possibilité d'échanger et de se rencontrer autour de leur art : trois genres y sont représentés, à travers le long-métrage, le film documentaire et, enfin, le court-métrage. Ils seront présentés en compétions et hors officielle, et dans la section spéciale. Pour Ahmed Hosni, directeur du Festival, il s'agit de « pérenniser et de donner à voir un cinéma qui éduque, divertit et reflète la richesse culturelle de la Méditerranée ». Lesdits opus, sont de plus, à découvrir dans l'obscurité des salles de Tétouan, comme la mythique et magnifique salle du cinéma Avenidas, pur joyau d'architecture. L'histoire de la ville de Tétouan est de surcroît, étroitement liée à son pays voisin l'Espagne et incarne de fait, l'idée d'une Méditerranée unie, puisque la ville se situe au confluent des identités marocaines, et arabo-andalouses. Sous l'ère du Printemps arabe La thématique phare, de cette 18e édition s'attache à mettre en lumière, l'éveil et l'expression du Printemps arabe. A travers le langage de l'image, ce sont des films documentaires, réalisés en Tunisie, en Egypte ou encore en Syrie, qui seront à découvrir. Un jalon de projections qui se déclinera également en débat durant cette semaine. Des tables rondes animeront, de plus, les temps forts de ces jours et de ces nuits de cinéma. Dès le dimanche matin 25 mars, « le cinéma à l'ère du numérique », sera évoqué, comme « l'image de la ville de Tétouan et sa région dans le cinéma ». Tableau vivant, le dernier de Faouzi Bensaïdi, Mort à vendre, totalement tourné à Tétouan, et présenté en compétition officielle durant le festival. Cette cérémonie d'ouverture a aussi consacré Danielle Luchetti, incarnant le cinéma italien, et Iciar Bollain, célèbre documentariste espagnole. Quant au cinéaste Mohamed Ismail, enfant chéri de Tétouan, il a vécu un vibrant hommage, car « me rendre hommage dans ma ville natale, parmi les membres de ma famille, a certes un goût différent et revêt une grande importance à mes yeux », a-t-il précisé manifestement sous le coup de l'émotion. Parmi les membre du jury, les cinéastes Nourredine Lakhmari, président du jury court-métrage, et Daoud Oulad Seyyad, étaient présents. 39 regards, 39 films, donneront donc, à voir les nouvelles lignes d'exploration filmique de la rive de la Méditarranée. Les films en compétition Les films présentés en compétition officielle sont :Mort à vendre de Faouzi Bensaïdi, Maroc ; Normal de Merzak Allouache, Algérie Les mains rudes , de Mohamed Asli , Maroc ; Exit Caire , de Hesham Issawi, Egypte; Habibi Rasak Kharbane de Youssef Susane, Palestine-USA –Hollande ; Tannoura Maxi de Joe Bou Eid , Liban ; La sombra del sol de David Blanco, Espagne ; Paradis des bêtes d' Estelle Larrivaz, France ; Tungsten de Giorgos Georgopoulos, Grèce ; L'Ennemi de Dejan Zecevic, Serbie ; Io sono Lì de Andrea Segre, Italie ; La kriptonite nella borsa de Ivan Cotroneo, Italie.