Les hommes d'affaires espagnols n'ont cessé d'affluer tout au long de cette période de crise sur le marché marocain. Cette fois-ci, c'est au tour du président du gouvernement régional catalan, Artur Mas, d'entamer une visite d'affaires à Rabat, juste après la ratification de l'accord agricole liant le Maroc et l'Union Européenne. Durant sa première visite officielle au Maroc, qui débute aujourd'hui et qui va le conduire à Rabat, Casablanca et Tanger, Artur Mas sera accompagné d'une délégation de 170 hommes d'affaires, soit la plus importante délégation ayant jamais accompagné un président de la Catalogne. Le site d'information espagnol(www.larazon.es), qui rapporte l'information, rappelle que cette mission de prospection est organisée conjointement avec la chambre de commerce de Barcelone. De quoi attiser les convoitises, surtout que l'agenda d'Arthur Mas s'avère très chargé. Il y est prévu des entretiens avec le souverain, ainsi que le gouvernement de Benkirane. Il va de soi que les intérêts économiques de notre voisin traditionnel, surtout ceux en ligne avec le volet agricole, seront impactés par le feu vert accordé par le parlement européen. N'empêche que d'autres leviers existent pour contrebalancer l'état actuel des choses, pour ne citer que l'accord de pêche qui, comme on le sait, a été rejeté. Cependant, des pistes de conclusion d'un partenariat bilatéral se profilent à l'horizon. Selon la même source, le choix du Maroc après deux vols effectués respectivement à Bruxelles et à Londres, n'est certes pas fortuit. Il s'agit en fait d'une démarche ancrée dans les traditions politiques du pays voisin. Seule différence , c'est que cette visite aura un caractère purement économique et commercial plutôt que politique. C'est du moins ce que laissent entendre les informations citées. Les entrepreneurs Catalans envisagent en effet de développer de nouveaux partenariats et d'établir de nouvelles synergies avec leurs homologues Marocains, notamment dans les secteurs du tourisme, de l'agriculture, de l'industrie et de la gestion des villes. Cet atterrissage en force traduit la consistance des liens commerciaux entre les deux voisins, d'autant que 40% des firmes ibériques implantées au Maroc sont d'origine catalane et qu'elles représentent 30% dans la part des échanges extérieurs de l'Espagne avec son voisin du sud.