Le FUS de Rabat, champion d'automne, a conclu la phase aller avec une victoire face à l'OCK. Il finit ainsi loin devant son dauphin, le Raja de Casablanca, qui a rattrapé son retard et remonté à six points du leader. En bas du classement, la compétition s'annonce acharnée en phase retour. Le premier championnat professionnel lancé cette année vient d'achever sa première étape. Quinze journées ont mis à l'épreuve les seize équipes du tableau. Avec des débuts disparates et des résultats controversés, les clubs de la pro élite ont su retenir l'attention public marocain, tout en profitant d'un suivi jusqu'à la quinzième journée. Mais le bilan général de cette phase aller reflète un niveau compétitif rigoureux et met en évidence plusieurs imperfections qui ternissent le beau football qu'on connaît. A titre d'exemple, le nombre de buts marqués dans chaque journée n'a à aucun moment dépassé les vingt réalisations. De même, chaque rencontre aboutit sur une maigre différence en faveur du vainqueur, qui ne dépasse pas dans le meilleur des cas trois buts. Conséquence, le spectacle a donc péri au fil des rencontres, et seule la victoire arrange les affaires des clubs qui omettent de joindre l'utile à l'agréable. Ce simple constat explique largement la lassitude dont sont empreints les matchs de la pro élite, disposée à véhiculer un nouvel élan, depuis son instauration. Certes, les inspirations ont été légion et n'ont pas manqué de se concrétiser à l'externe, grâce au Moghreb de Fes ou encore au Wydad de Casablanca, qui ont, en quelque sorte, rétabli l'hégémonie marocaine sur le plan africain. Sauf qu'en relation avec le championnat national, les deux équipes ont égaré, pour un moment, leurs repères. Surtout pour les Rouges et blancs. Le départ de Decastel, qui par ailleurs s'est engagé avec l'Espérance de Tunis trois jours après une séparation à l'amiable, n'a fait qu'étayer une peine qui subsiste depuis des mois. Vulnérabilité Une crise qui a commencé par une finale perdue, et s'est étalée depuis sur les autres compétitions dans lesquelles le Wydad prenait part. Heureusement, le Wydad de Casablanca a glané les fruits de son travail, en début de saison, qui rimait avec ses moments de prouesse, et pointe à la cinquième place avec 22 points. Révélation de la première étape du championnat marocain, le Chabab Rif d'Al Hoceima partage le classement mais pas la douleur, avec un goal-average en sa faveur. Le club s'est distingué, dès le début du championnat, et sa jeune expérience dans la cour des grands ne l'a pas amorti, malgré une légère vulnérabilité défensive. En revanche, une attaque prolifique avec 21 buts lui a permis de s'embusquer derrière le MAT. Ces derniers, en bonne posture, occupent la troisième place, avec la meilleure défense, qui n'a encaissé que six buts à présent. Arrivé au podium, c'est le FUS de Rabat qui tient les rênes du classement grâce à son football réaliste et à son jeu collectif. Les dix victoires et l'invincibilité à domicile témoignent fortement du potentiel dont dispose le champion d'automne :un sérieux prétendant pour le titre. Il compte à présent six longueurs d'avance sur son dauphin et champion en titre, le Raja Casablanca. Cette équipe s'est remise en cause après ses débâcles de début de saison, et a brillé par son caractère qui lui a permis de se retrouver désormais au podium. Eveil des Aigles verts L'arrivée de Bertrand Marchand explique en tout cas l'éveil des Aigles verts, qui ont extirpé le mauvais sort au bon moment, contrairement à leurs voisins. Au bas du tableau, la partie vient de commencer, puisque les dix clubs de cette zone frôlent le dernier rang. La raison est simple, seule quatre points séparent le septième du seizième et dernier du classement général. Ainsi, aucune équipe n'est à l'abri d'une relégation, et toutes les formations se livreront sans doute à des batailles acharnées afin d'éviter l'inespéré. Autrement dit, un point glané vaudra son pesant d'or. Le classement