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« Produire vite et moins cher »
Publié dans Le Soir Echos le 14 - 12 - 2011

Le Centre marocain de conjoncture (CMC) vient d'organiser sa rencontre annuelle sur le thème: «Compétitivité et dynamique à l'export : quelle stratégie à l'avenir ? Détails.
« Produire vite et moins chère », telle est la nouvelle devise d'échange du prochain gouvernement en matière de politique d'export. À l'origine de ce slogan quelque peu mystérieux et étrange, le PJDdéiste Lahcen Daoudi, promu pour être le futur argentier du royaume. C'était à l'occasion de la rencontre annuelle du Centre marocain de conjoncture (CMC) sur le thème : « Compétitivité et
dynamique à l'export : quelle stratégie à l'avenir ?»
Un avenir dont les signes annonciateurs sont déjà là. Pour Daoudi, produire de tout veut dire élargir l'éventail de l ‘export et revaloriser la valeur travail, maîtres mots de la nouvelle politique de l'export. Il ne cache d'ailleurs pas son inquiétudes quant à l'efficacité même de l'actuelle stratégie de l'export. « On a ouvert davantage les frontières, sans un préalable suffisant de mise à niveau de l'économie, voire sans procéder à une étude d'impact », critique-t-il. Cela voudrait-il dire que le processus de libéralisation (75% aujourd'hui, contre 62% il y a dix ans) serait réduit à néant, notamment tout au long du mandat des islamistes ? Question à laquelle, seul le temps est capable de fournir des éléments de réponse. A en croire Daoudi, le ministère du commerce extérieur, devrait se transformer en un simple secrétariat d'Etat.
dynamique à l'export : quelle stratégie à l'avenir ?»
Un avenir dont les signes annonciateurs sont déjà là. Pour Daoudi, produire de tout veut dire élargir l'éventail de l ‘export et revaloriser la valeur travail, maîtres mots de la nouvelle politique de l'export. Il ne cache d'ailleurs pas son inquiétudes quant à l'efficacité même de l'actuelle stratégie de l'export. « On a ouvert davantage les frontières, sans un préalable suffisant de mise à niveau de l'économie, voire sans procéder à une étude d'impact », critique-t-il. Cela voudrait-il dire que le processus de libéralisation (75% aujourd'hui, contre 62% il y a dix ans) serait réduit à néant, notamment tout au long du mandat des islamistes ? Question à laquelle, seul le temps est capable de fournir des éléments de réponse. A en croire Daoudi, le ministère du commerce extérieur, devrait se transformer en un simple secrétariat d'Etat.
Quid des facteurs de déficit ?
La compétitivité de l'offre exportable marocaine reste problématique à maints égards. Un grand pari que le Maroc n'a pas réussi, pour reprendre les propres termes de Habib El Malki. Le président du CMC énumère un certain nombre de facteurs à l'origine de ce déficit chronique et de la compétitivité et de la productivité. D'abord, le modèle de croissance économique choisi, profitant davantage aux importations (source d'enrichissement) qu'aux ventes nationales à l'étranger. S'en suit la courbe sans cesse descendante de l'industrialisation. Celle-ci ne représente qu'environ 13% du PIB, contre une part assez soutenue pour les secteurs dits non échangeables que sont les services financiers et assurances( 9,6%), les telecoms(7%) et le BTP(7,3%). La politique de change, fixe, a suscité de fortes critiques de la part d'el Malki qui n'hésite pas à qualifier la ligne de conduite de Bank al-Maghrib sur ce chapitre de « parcours immobile ». L'économiste pense en fait aux promesses de la Banque centrale formulées en 2009 pour plus de flexibilité à l'horizon 2011-12. « Pourtant ça à été différé, pourquoi ? », se demande-t-il. Le CMC base ses recommandations sur deux piliers. D'une part, le taux d'inflation qui reste largement maîtrisable (moyenne de 2%). Là, explique El Malki, il n'y a pas de risque d'érosion du pouvoir d'achat. D'autre part, le taux d'endettement (62% du PIB) se situe dans des limites raisonnables. La réponse de la banque des banques ne se fait pas attendre. Karim Al Aainaoui, directeur des études à BAM, pense que le régime de change devrait faire l'objet d'un débat hors académique. Il s'agit bel et bien de l'analyse et du suivi en temps réels. À ses yeux, la politique monétaire en général nécessite un traitement courtermiste. L'expert qu'il est pense que le cours de change devrait rester une valeur libre laissée au libre cours du marché. Ajoutant que exporter est plus complexe : un grand risque face à une faible concurrence et compétitivité de l'offre nationale. À cela, il faut ajouter le manque de cohérence et de coordination institutionnelle au niveau du pilotage économique. Sans perdre de vue le nouveau contexte économique mondial tendu, doublé de celui post-printemps arabe et du basculement des foyers de croissance vers l'Asie. Fait marquant : le ratio entre le salaire minimum et le salaire moyen est jugé très élevé (+60%). À ce titre, le haut cadre met en garde contre la cherté du coût unitaire du travail au Maroc. Cet élément crucial devrait être pris en considération dans toute option de révision du taux de change. Car, explique-t-il, il est parmi les facteurs expliquant en quelque sorte la forte chute des économies grecque et espagnole.
Eviter la dévaluation
Pour rappel, le choix de la nature du régime adéquat relève conjointement de la compétence et du gouvernement et de BAM. À souligner également que même les représentants des associations professionnelles ne sont pas unanimes sur cette question de repenser le régime de change. M. Belmadani, ex-président de l'ASMEX, croit que la dévaluation n'est pas une bonne chose. Car à terme, elle se répercutera sur les facteurs de production, le niveau des prix en plus de l'endettement.
À ses yeux, en matière de performance à l'export, la langue des chiffres ne renseigne pas beaucoup. Ce qu'il faut prendre en considération ce sont les considérations comparatives et les parts de marché grignotées. Pour mémoire, la part des exportations marocaines sur le marché mondial sont tombées de 0,13% à 0,11% au cours des dix dernières années.
Principaux freins
- Coûts de production
- Poids de la fiscalité
- Accès au financement et au foncier
- Qualité de l'enseignement et manque de compétences
- Forte dépendance des intrants
- Taille des entreprises
- Climat des affaires (réforme de la justice)
- Responsabilité sociale des entreprises
- Concurrence déloyale
- Transport et logistique


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