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« Le cinéma est un partage »
Publié dans Le Soir Echos le 10 - 10 - 2011

Zakaria Saidani est une force armée d'un sourire. Le jeune cinéaste a signé Un homme, face miroir, belle promesse pour le cinéma algérien, présenté au 9e Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger.
Comment êtes-vous venu au cinéma ?
Je n'aimais pas les matières enseignées ; je voulais faire quelque chose d'artistique. Comme je dessinais plutôt bien, je me suis naturellement dirigé vers les arts plastiques, et, à ma grande joie, le cursus que je souhaitais suivre à l'école Ibn-Badis de Mostaganem, proposait une spécialisation cinéma. D'emblée, j'ai su que cela me correspondait davantage que le dessin.
Parallèlement à mon DEA de mise en scène, je voulais savoir à quoi ressemblait un plateau de tournage. Le réalisateur Merzak Allouache était au plus fort du casting de Harragas à Alger, je lui ai demandé s'il pouvait m'accueillir en tant que stagiaire. Au même moment, j'avais un examen et le lendemain, j'ai eu un appel de Merzak Allouache qui m'annonçait qu'il avait besoin de moi en tant que troisième assistant et qu'il me donnait rendez-vous au restaurant Le Royal. J'ai écouté patiemment la personne à l'autre bout du fil, et à la fin de la conversation, persuadé qu'il s'agissait d'une blague, j'ai dit à Merzak Allouache que la plaisanterie avait suffisamment duré, persuadé que ce n'était pas lui qui me parlait ! Plus tard, sur le tournage, la productrice m'a appris qu'il avait imposé mon nom alors que des stagiaires issus d'écoles de cinéma en France rejoignaient d'office l'équipe.
Que retenez-vous de ce tournage aux côtés de Merzak Allouache ?
Cette expérience m'a fait approcher la réalité du cinéma : Godard, par exemple, c'est loin de la vérité. Depuis, je n'ai plus cessé d'enchaîner le travail sur les plateaux, je ne pensais même plus à mes cours, j'ai énormément appris. Le soir, à l'issue du tournage, Allouache alors en pré-montage me donnait de véritables leçons de cinéma. C'était un rare privilège qu'il m'avait accordé. Il devait d'ailleurs passer sur le tournage de mon court-métrage.
Notre métier est un métier de contact, à forte densité humaine. Ce que tu apprends auprès des techniciens, des réalisateurs, aucun livre ne te l'apprend. Il n'y a pas d'âge pour faire un court-métrage ; c'est une perpétuelle recherche de ton art. Le cinéma est l'expression d'une idée et d'un partage.
«Le réalisateur Merzak Allouache avait imposé mon nom pour être son assistant, alors que des stagiaires issus d'écoles de cinéma en France rejoignaient d'office l'équipe ».
Comment est née l'idée d'Un homme, face miroir ?
Il s'agit en fait de mon histoire et de celle d'une fille que j'ai aimée. J'ai mal vécu notre séparation ; c'était une période dévastatrice. Il me fallait extérioriser cette souffrance : j'ai commencé à écrire sur le clavier de mon ordinateur les mots libérateurs. Tout ce que j'aurais voulu dire à cette fille qui ne quittait pas mes pensées. Et elle est finalement sortie de ma vie. C'est un sentiment sombre et un questionnement transformés en une expérience positive.
Votre film fait partie du concept « Alger, demain ». Parlez-nous de ce projet…
Il s'agissait d'un concours de scénarii lancé en septembre 2010 par deux producteurs, Yacine Bouaziz et Fayçal Hammoum, qui ont créé la société de production Thala Films. Ce concours, ouvert à tous, était inspiré du thème « Alger, demain ». Chaque scénario sélectionné en impliquait la réalisation :  équipe technique, moyens financiers, casting, repérage. C'est un projet totalement indépendant qui n'a bénéficié d'aucun soutien financier. Cinq films ont ainsi été réalisés par quatre cinéastes algériens et un Français en cinq mois. Demain, Alger ?, d'Amin Sidi Boumédiene ; Sunny afternoon, de Neïla Ouahmed ; Procracination, d'Etienne Kaleb ; Un jour à Alger, de Raouf Denia ; et Un homme, face, miroir.
Les bénévoles qui ont participé à cette aventure humaine, jeunes diplômés, chômeurs, étudiants, ont été formés en temps réel. J'en retire une incroyable fierté, l'opportunité de faire ce que j'aime, la bonté de 150 personnes réunies pour l'amour du cinéma, je travaillais tous les jours de 8 heures à 4 heures du matin le sourire en bannière…


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