Le PSU dénonce une agression violente dont les membres du Mouvement du 20 février ont fait l'objet alors qu'ils étaient réunis mercredi soir à Casablanca. Le soir du mercredi 6 juillet restera dans les annales du Mouvement du 20 février. Alors que la coordination casablancaise de ce dernier tenait son assemblée générale au siège du Parti socialiste unifié (PSU), des individus ont tenté d'attaquer les lieux. « Ils ont brisé les fenêtres, tenté de défoncer les portes et saccager le matériel. Nous avons déposé plainte et contacté le ministère de l'Intérieur à ce sujet», révèle au Soir échos, Mohamed Issaoui, membre du bureau politique du PSU. Selon ce parti de la gauche, l'agression a été perpétrée par un «groupe de mercenaires munis d'armes blanches» qui n'est finalement pas parvenu à envahir le local face à la résistance des membres présents ; c'est alors qu'ils s'en sont pris aux portes et fenêtres. « D'ailleurs, l'un des agresseurs s'est blessé au pied en essayant de défoncer la porte », précise Mohamed Issaoui. « Ce n'est pas la première fois que nous faisons l'objet d'une agression et ce n'est pas non plus la première fois que nous déposons plainte. Nous en avons déposé une déjà le 13 mars contre le wali de la sûreté à Casablanca. Nous avons été reçus, à ce sujet, par le procureur général qui nous a promis son activation. Mais, cela fait quatre mois que nous attendons qu'il y ait des suites », déclare le secrétaire général du PSU, Mohamed Moujahid. Et de rappeler que cette plainte a fait suite aux violences dont plus de 90 personnes ont été victimes lors des marches précédentes. « Pas plus tard que ce matin (jeudi), on m'apprend que le secrétaire général du PSU, à Sidi Bennour, a été convoqué par le procureur, suite à une plainte déposée par une femme l'accusant de l'avoir agressée, lors de la marche du dimanche dernier », affirme Mohamed Moujahid précisant que la plaignante faisait partie des « voyous » (« Baltajias ») qui se sont fondus dans la masse au cours de la manifestation en question. Un «groupe de mercenaires munis d'armes blanches» qui n'est finalement pas parvenu à envahir le local face à la résistance des membres présents. « Des participants l'ont alors invité à quitter la marche sans aucune agressivité. Mais voilà qu'elle porte plainte pour agression et qu'en plus sa plainte est activée », s'indigne le SG du PSU. Des exemples de ce genre, ce dernier en a plus d'un : «Un autre de nos membres, Abdelkarim Attaïb, à Benguérir avait lui aussi fait l'objet de plusieurs menaces et sa voiture a été saccagée (…). Notre parti est souvent victime d'agressions de tout genre parce qu'il dérange en campant sur ses principes», estime ce responsable. Rien d'autre qu'une tentative pour intimider les troupes et les décourager à poursuivre leur combat. C'est ainsi que le SG du PSU traduit ces attaques et agressions. « En fait, le message est clairement adressé au Mouvement du 20 février, d'abord, et à l'ensemble de ses alliés, ensuite », constate-t-il faisant allusion aux membres de l'Alliance de la gauche démocratique (AGD) qui compte en plus du PSU, le Parti de l'avant-garde démocratique socialiste (PADS) et le Congrès national Ittihadi (CNI). « Nous n'allons pas renoncer à nos revendications, à nos principes de voir le Maroc mettre en place une réelle monarchie parlementaire et une justice sociale garantissant à chaque citoyen ses droits. Nous ne ménagerons aucun effort pour aller de l'avant et soutenir, par tous nos moyens, les victimes de ces agressions », promet Mohamed Moujahid. Même son de cloche dans les rangs du Mouvement du 20 février. Dans une conférence de presse, organisée mercredi matin à Rabat, la coordination r'batie a réitéré sa détermination à continuer son militantisme. « Nous estimons que la nouvelle Constitution n'a pas répondu à l'essentiel de nos revendications. Nous n'avons pas boycotté le référendum sans justification. Dans cette Constitution, il n'y a pas d'équilibre entre les différents pouvoirs », déclare Abdelali Jlili, militant du Mouvement du 20 février. Et d'ajouter que « la balle est dans le camp du gouvernement ». Le Mouvement du 20 février se donne rendez-vous dimanche 10 juillet sur la place de Bab El Had à 18h.