Le 17 mai a sonné le retour à la case départ pour une partie des diplômés sans emploi. Une situation appelée à s'installer dans la durée. Le dossier des diplômés en doctorat est toujours dans l'impasse. Les réunions des représentants des coordinations avec Mohamed Bekkari, le conseiller du Premier ministre, se suivent et se ressemblent et la réunion de mardi entre les deux parties n'a pas fait exception. Le rendez-vous n'a pas donné grand résultat. Pire encore, un nouveau problème a surgi. « Plusieurs présidents de Chambres de commerce qui avaient auparavant accepté de recruter la liste des candidats que la Primature leur avaient envoyée, ont tout simplement fait volte-face. Bekkari nous a fait savoir qu'il considère ce revirement comme le prélude au lancement d'opérations douteuses », souligne une source du côté des diplômés. Autant dire que les choses ne s'annoncent guère aisées pour la suite de ce dossier. Pour calmer les doctorants, le conseiller du Premier ministre leur a annoncé son intention de constituer une commission, chargée de négocier avec les présidents des Chambres, le recrutement des listes des candidats remises par la Primature. Bekkari, selon la même source, a promis de régler cette question la semaine prochaine et dès mardi. Force est de constater que les conseillers du Premier ministre jouent contre la montre. Ils souhaitent régler cet épineux dossier avant le début de la campagne électorale pour les législatives du 7 octobre. Aura-t-il le temps nécessaire pour convaincre les présidents des Chambres les plus réticents ? D'autant que la perspective des prochaines élections législatives incite ces mêmes personnes à refuser d'obéir aux ordres du Premier ministre, sous le prétexte d'incompatibilité des profils avec les besoins de ces Chambres. En cette période propice au fleurissant négoce des voix, chaque partie entend en tirer le maximum de profit politique de cette opération, sachant qu'il s'agit de postes budgétaires figurant dans la loi de Finances de 2011. Si avec ces associations professionnelles, les discussions sont dans l'impasse avec les ministères, le bout du tunnel est encore loin. Des réticences subsistent. Mohamed Bakkari s'est engagé mardi avec les représentants des doctorants sans emploi de régler cette question des 497 dossiers refusés jeudi dernier. « Mais voilà deux semaines qu'il nous fait la même promesse », déplore un membre de la coordination. La liste des personnes qui jettent aux orties les ordres du Premier ministres, au fil des jours, ne cesse de s'allonger. Après les présidents des Chambres de commerce qui ont refusé de recruter des doctorants, voilà que le trésorier général du royaume leur emboîte le pas. Abbas El Fassi, suite à une requête pressante de Jamall Ghmani, a donné son accord pour le recrutementt sans concours de treize médecins de travail. La procédure qui aurait pu être passée sans problème, s'est révélée un casse-tête à cause du refus du trésorier général du royaume de donner son aval. Cette affaire a été soulevée, la semaine dernière, lors de la session hebdomadaire des questions orales justement par le groupe istiqlalien. Dans leur quête pour arracher un emploi dans la fonction publique, les diplômés ont pris langue également avec Chiba Maâ El Ainin, un proche de Abbas El Fassi, qui suit ce dossier depuis 2007. « Comme Bekkari, il nous a promis de solutionner cette question la semaine prochaine », confie notre interlocuteur. Force est de constater que les conseillers du Premier ministre jouent contre la montre. Ils souhaitent régler cet épineux dossier avant le début de la campagne électorale pour les législatives du 7 octobre. Les autres ministères ou les Chambres de commerce qui ont rejeté les listes de la Primature, le font également pour les mêmes raisons. Entre les deux calculs, ce sont des ambitions d'embrasser la fonction publique qui risquent d'être brisées. u