Les deux parties ont convenu de prendre langue en décembre et janvier prochains, «selon des approches novatrices», en vue de poursuivre «le processus de négociations qui a été demandé par les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a précisé Christopher Ross. Parmi les mesures érigées par Ross au rang de succès, figure la reprise du programme de visites par avion, supervisé par le HCR, entre le Sahara et les camps de Tindouf. Un programme que le Polisario a stoppé unilatéralement, en septembre dernier, dans le sillage de l'affaire Mustapha Salma. La troisième réunion informelle de Manhasset entre le Maroc et le Polisario s'est achevée mardi. Tenu à huis clos, ce nouveau round s'est terminé sur une note plus au moins optimiste. Les deux parties ont en effet convenu de prendre langue en décembre et janvier prochains, «selon des approches novatrices, en vue de poursuivre le processus de négociations qui a été demandé par les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a précisé Christopher Ross dans des déclarations à la presse. Dans un climat de haute tension entre le Maroc et le Polisario, se mettre d'accord sur les dates des prochains pourparlers est déjà une avancée par rapport aux étapes précédentes en Autriche ou aux Etats-Unis. Sans fournir plus de détail, Ross s'est contenté de dire que les négociations se sont déroulées dans «un climat propice au progrès, les parties ont commencé à construire une nouvelle dynamique pour la suite du processus de négociations». C'est effectivement l'objectif majeur de la méthodologie des réunions informelles préconisées par le médiateur onusien depuis sa prise de fonction en janvier 2009 en remplacement du Néerlandais Peter Van Walsum, poussé à la démission par le Polisario et l'Algérie. Parmi les mesures prises par le diplomate américain au rang de succès, à défaut d'avancées palpables, figure la reprise du programme de visites par avion, supervisé par le HCR, entre le Sahara et les camps de Tindouf. Un programme que le Polisario a stoppé unilatéralement, en septembre dernier, dans le sillage de l'affaire Mustapha Salma, l'ancien inspecteur général de la sûreté du Polisario. Ross a annoncé également l'inauguration de visites par voie terrestre. Dans des déclarations à la presse, l'envoyé spécial du SG de l'ONU a savamment évité d'aborder les évènements de Laâyoune. Le médiateur onusien est connu pour être presque sur la même longueur d'onde avec les positions algériennes sur la question du Sahara. Un point à mettre dans l'escarcelle du Maroc. La délégation marocaine à cette troisième réunion informelle comprenait Taïeb Fassi Fihri, Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des études et de la documentation (DGED), et Maouelainin Ben Khalihanna Maouelainin, secrétaire général du Corcas. Encore une fois Khalihenna Ould Errachid, le président du Corcas, était absent de ces pourparlers. Une absence qui n'émeut plus, ce qui est devenu une règle.