D'ici 2012, le logement social représentera 50% de l'activité du groupe immobilier Alliances. La promotion du logement social était l'une des mesures clés de la loi de finances marocaine présentée en janvier 2010. L'idée : répondre à une forte demande en matière de logement social par la mise en place de nouvelles facilités fiscales destinées aux sociétés immobilières et aux acquéreurs. Dix mois plus tard, le groupe Alliances, l'un des premiers promoteurs immobiliers marocains, spécialisé dans le tourisme et le résidentiel haut de gamme, fait office de fer de lance. En projetant la réalisation de 7 pôles à Casablanca, 3 à Marrakech, 2 à Tanger, à Fès, à Fnideq-M'diq et de nombreux autres sur l'ensemble du territoire marocain. Le groupe ajoute une nouvelle facette à sa stratégie d'investissement, renforçant ainsi sa présence dans l'ensemble du secteur immobilier. « D'ici 2012, le logement social représentera 50% de notre activité, aussi bien au niveau du chiffre d'affaires que du résultat. Aujourd'hui, nous pensons que grâce à cette mesure d'aide fiscale pour le logement social, nous pourrons réaliser un grand programme. Notre priorité vise à vendre des projets qui marchent dans des villes prépondérantes, notamment sur l'axe Casablanca-Rabat qui représente plus de 50% de la demande. Ainsi, notre programme s'étend aujourd'hui à plus de 150.000 logements dans tout le royaume », explique Alami Lazraq, le Président Directeur Général du groupe. Entre autres réalisations, on peut dès à présent voir la construction de Chwiter, une ville nouvelle de 17.000 logements sur 214 hectares aux portes de Marrakech. Implantée sur des terrains de douars, la ville se donne pour mission de recaser les habitants de ces logements de fortune, d'une part, et d'accueillir une population à faibles et moyens revenus, d'autre part. Le but : préserver la mixité socio-urbaine tout en luttant contre la construction de logement insalubres à proximité du bassin d'activité de Marrakech. Surtout, priorité est donnée au développement d'infrastructures et d'aménagements publics de première nécessité. Ainsi, le projet compte la création d'une école primaire, d'une mosquée, d'un centre de santé, et d'un centre de police et administratif. Actuellement dépourvu de l'accès à l'eau potable, l'espace se verra désormais doté de sa propre station d'épuration des eaux usées à des fins sanitaires et agricoles. L'objectif étant de faire de Chwiter une ville autonome et soucieuse de l'environnement. Le programme architectural propose des villas d'une superficie de 220/230 mètres carrés pour un prix de 1,5 million de DH, des appartements d'une superficie de 58 mètres carrés pour un montant de 250.000 DH ou encore des lots de terrain. Les douars quant à eux sont soumis au principe d'autoconstruction : en échange d'une indemnité de reconstruction, les populations doivent démolir puis reconstruire leur habitat en fonction d'un cahier des charges bien précis. Elles deviennent alors propriétaires. Sur Chwiter, presque 80% des 1.200 occupants ont été relogés, selon le PDG d'Alliances. Et quand il s'agit de savoir comment les douars reçoivent la réalisation de ces logements, Alami Lazraq répond : « Il y a bien évidemment des personnes récalcitrantes mais généralement, on arrive toujours à s'entendre. Je suis persuadé que d'ici fin octobre, tout le monde sera recasé. Evidemment, cela se fait avec l'appui des autorités, sans quoi on ne peut pas y arriver. Dans le cas de Chwiter, nous avons un appui très fort des autorités locales ». Pour bénéficier d'un logement social, il faut avoir un certificat de non-position, à savoir ne pas être propriétaire, et habiter le logement pendant au moins quatre ans sur justificatif de la carte nationale d'identité. A Chwiter, Alliances compte déjà 300 logements sociaux vendus.