Le championnat de l'Elite 1 n'en est qu'à la 5e journée et déjà la valse des entraîneurs bat son plein. Des clubs sont dans la tourmente en raison de la colère des supporters qui exercent une véritable pression sur les présidents et les techniciens. Le Raja est le plus touché par la crise au moment où le FUS, qui a poinçonné son ticket pour la demi-finale de la Coupe de la CAF, rayonne. Présidents de clubs et entraîneurs sont à la peine en ce moment. Et pour cause, les discours pompeux qui ont dévoilé les objectifs de la saison en cours n'auront servi à rien, et ont même amplifié la colère des supporters qui espéraient de meilleurs résultats. C'est le Raja qui a le plus souffert de cette contradiction. Son président Abdeslam Hanat a été sévèrement interpellé samedi après la rencontre, perdue, face au MAS de Fès. Il n'y a pas que lui mais le Français Henri Michel, très conspué en fin de match. Il se savait sur un siège éjectable mais il donnait l'impression que ce n'était qu'un passage à vide et que tout rentrerait dans l'ordre mais force est de constater que l'équipe s'enfonçait un peu plus dans la médiocrité. Et pourtant, les dirigeants du Raja ont fortement investi dans les recrutements à coup de millions de dirhams mais l'intégration de certains joueurs se fait difficilement. Il est certain que les supporters, voire certains adhérents, poussés certainement par d'autres raisons vont demander la tête de l'entraîneur mais est- ce vraiment le moment?, comme l'a laissé entendre Hanat qui ne sait plus à quel saint se vouer, lui, qui entretient des relations très amicales avec Henri Michel. Il ne veut pas, non plus, rompre ses contacts avec la masse des Rajaouis qui lui ont fait confiance en le propulsant à la présidence. Un véritable dilemme pour Abdeslam Hanat qui devra tout de même trancher et dès cette semaine. Le Raja n' a remporté que deux rencontres sur les cinq de ce championnat, ce qui n'est guère en conformité avec les objectifs annoncés en début de saison. Le prochain choc face au DHJ risque d'être enflammé et surtout déterminant pour le technicien qui sera sur le banc de touche. Le WAC n'a pas échappé à la spirale du hooliganisme au sein même de son comité avec des membres qui se déchirent. Le président Abdelilah Akram a finalement tranché en éloignant à vie un des dirigeants qui était, pourtant, considéré comme son bras droit mais qui s'est avéré être un redoutable «loup» capable de déstabiliser un entraîneur. José Dos Santos, l'entraîneur brésilien, l'a appris à ses dépens et a été l'une des victimes des agissement de Hamid Housni (Tassili), puisque c'est de lui qu'il s'agit. Il a, préféré démissionner et a été remplacé par le fidèle technicien de l'équipe espoir Fouad Sahabi qui a mené le groupe vers la victoire samedi face à l'OCS après un but d'anthologie de Skouma qui a repris du service. Voilà une victoire qui va tempérer les ardeurs de quelques uns car après la défaite en Coupe du Trône, la crise s'est amplifiée. Quant aux Safiots, la défaite risque de précipiter le limogeage de l'entraîneur Anis Laurent. D'ailleurs, il se murmure à Safi que le Franco- Yougoslave Todorov Ivica aurait présenté sa candidature pour prendre en main l'équipe. A El Jadida, la rupture entre le DHJ et Fethi Jamal a été consommée. L'ex-sélectionneur n'a pu supporter la pression du public, voire des membres du comité qui n'ont jamais été d'accord pour le renvoi de Jamal Sellami. Des pourparlers sont en cours avec Baddou Zaki. Les Jdidis viennent de remporter leur première victoire, mais cela n'empêchera pas certains adhérents de continuer à sévir et mener la vie dure au président Mustapha Moundib, qui avait menacé de démissionner. Marrakech ne semble pas réussir à Jawad Miliani, lui aussi, victime d'un groupuscule, qui demande son départ. Du coup, c'est le Kawkab qui est déstabilisé après la démission du président Abou Oubaid. Une crise qui ne dit pas son nom, mais qui replonge le club dans une voie incertaine. Miliani n'a pas travaillé dans la sérénité et s'il devait partir, c'est qu'on l'a poussé à le faire. Le KACM a perdu à Tétouan sur un petit but(1-0) de Yassine Lakhal. Le nouveau promu Kasbah Tadla est en proie au désespoir. La démission de Laâziz qui a réussi l'accession est lamentable. Le club n'a gagné aucune rencontre et à ce rythme, les Tadlaouis risquent de retourner en Elite 2. Les plus heureux, ce week-end, auront été les Fussistes qui ont acquis leur qualification en demi-finale et qui sont rayonnants en ce moment. Leur entraîneur Houcine Ammouta est aux anges, surtout que c'est la première réalisation du FUS depuis sa création.