Le besoin d'importation se chiffre à 12 millions de quintaux d'ici fin 2010. Recul de la production de tomates, de betteraves sucrières et des fraises. Bonne récolte attendue dans l'oléiculture. nouaim sqalli 74,6 millions de quintaux. C'est la production totale de céréales à l'échelle nationale au terme de la campagne 2009-2010. Le chiffre a été annoncé hier 26 août lors du Conseil de gouvernement par le ministre de l'Agriculture et des pêches maritimes Aziz Akhennouch. La performance de cette campagne est en baisse de 26,6% par rapport à celle enregistrée au terme de la campagne précédent (2008-2009). Akhennouch explique cette baisse par le retard des précipitations au début de la campagne (-30% entre octobre et décembre 2009) et l'abondance des pluies entre décembre 2009 et mars 2010. Ce qui a compliqué l'utilisation des fertilisants et favorisé la prolifération des maladies. À cela s'ajoutent les inondations qui ont touché notamment le Gharb et le Souss ainsi que la hausse des températures durant mars et avril. La productivité moyenne à l'échelle nationale ressort à 15,6 quintaux l'hectare. Mais elle atteint 30 qt/h dans le bour favorable et 45 qt/h dans les zones irriguées. Ceci concernant la production. Pour ce qui est de la commercialisation, 26.4 millions de quintaux de blé tendre ont été échangés, selon les déclaration des opérateurs du marché. Mais les quantités rassemblées, issues du marché local, se chiffrent à 19 millions de quintaux. Ce qui représentent 60% de la production nationale de blé tendre (32,5 millions de quintaux). En se basant sur ces données, Akhennouch estime les besoins d'importations du Maroc en blé tendre à 12 millions de quintaux, jusqu'à fin décembre de cette année. À noter que la quantité de céréales importée durant la campagne 2009-2010 a baissé de 38,5% par rapport à la campagne précédente. Mais aucune information ne filtrait encore, à l'heure où nous mettions sous presse, par rapport à la nouvelle tarification douanière qui sera mise en place. Le taux zéro sera-t-il appliqué comme le prévoient certains opérateurs ? À noter que le ministre de l'Agriculture a relevé dans sa présentation la position de la FAO qui estime que les craintes relatives à l'avènement d'une éventuelle crise alimentaire cette année, sont inexpliquées en dépit des problèmes survenus chez les principaux importateurs mondiaux. Au-delà de la production des céréales, Akhennouch a annoncé une baisse de 11% de la production sucrière à cause principalement des inondations intervenues dans le Gharb et le Loukkouss. Néanmoins, la productivité s'est améliorée de 18% dans le périmètre de Tadla grâce au basculement vers les plantes multigermes dans un périmètre de 9.000 hectares. Le ministre a par ailleurs fait état d'indicateurs positifs dans le secteur de l'oléiculture et prévoit «une bonne récolte» grâce notamment aux bonnes conditions climatiques. Dans le segment des agrumes les exportations se chiffrent à 485.000 tonnes, pour une valeur de 2,9 milliards de DH. La production et l'exportation des tomates étaient les plus affectées par les répercussion de la crise, les conditions climatiques. Il est vrai que le périmètre alloué à cette culture s'est agrandi de 11%. Mais les exportations ont sensiblement régressé à cause de l'arrivée tardive de la saison des neiges ce qui a permis aux producteurs européens de continuer à approvisionner leur marché pendant plus longtemps. Les exportations et la production des primeurs ont également subi les effets de la crise et des mauvaises conditions climatiques. Contrairement aux tomates et aux autres primeurs, les exportations de pommes de terre ont marqué un saut qualitatif. Elles se chiffrent à 23.000 tonnes, par rapport à une production de 160.000 tonnes. Pour sa part, la production de fruits rouges a reculé de 5% à 110.000 tonnes. Au chapitre de la production animalière, Akhennouch fait état d'une baisse de la production du poulet alors que la production de la dinde connaît une hausse sensible. La production de lait a crû pour sa part de 9% alors que celle des viandes rouges a enregistré une hausse de 5%. A noter enfin que le taux de remplissage des barrages se chiffre à 84%, en excluant le barrage El Ouahda. Une performance obtenue grâce à l'abondance des précipitations qui se sont chiffrées à 612 mm, soit 12% de plus qu'en 2008-2009. Akhennouch a annoncé une baisse de 11% de la production sucrière à cause principalement des inondations intervenues dans le Gharb.