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Réflexion : Tariq Ramadan, le messie de l'art
Publié dans Les ECO le 07 - 03 - 2010

Salle comble jeudi 4 mars, à l'école doctorale de Mundiapolis à Casablanca. Et pour cause. Il aura suffi d'annoncer la présence de Tariq Ramadan pour que les Casablancais de tous les secteurs s'y donnent rendez-vous. Le professeur d'études islamiques contemporaines était présent ce soir-là pour débattre de la question du «Renouveau des arts et de la culture». À ses côtés, l'artiste musicien Nouamane Lahlou et le critique cinématographique Hammadi Guirroum. Le débat orchestré par Abderrahmane Lahlou, président directeur général de Mundiapolis, sera allé dans tous les sens. Non par manque de cohésion des différentes interventions, mais plutôt dans une sorte de complémentarité, qui parfois donnait un arrière-goût de décalé. Il n'en est pas moins qu'en sortant de là, ce débat qui allait et venait entre spiritualité dans la création artistique et réalité de la société marocaine, n'en a été que plus riche.
«Qu'est ce que l'art ?»
Une question philosophique soulevée par Tariq Ramadan, et qui inspire autant de réponses que d'artistes qui créent. Divertissement, émotion ou expression de soi, la création ne trouve pas d'étiquette dans l'universalité, mais dans l'identité de celui qui la réalise. Une identité qui, au Maroc, se veut riche et complexe. Entre amazighe, arabe, africaine, maghrébine et les restes d'un passé occidental de la colonisation, le créateur marocain ne peut qu'être fier de ce qu'il porte en lui comme identité. Et si les propos des trois intervenants divergeaient dans l'approche, ils partageaient de la même manière cette revendication : «qu'il n'y a pas d'art sans identité». À nous donc de profiter de notre identité diverse pour «faire du beau avec toutes ces choses de la vie», comme le rappelle Nouamane Lahlou.
L'éducation pour l'élévation
Perçu un peu comme un messie, un prêcheur de la bonne parole, les questions dirigées vers Tariq Ramadan lors de ce débat demandaient des «réponses» sur la dimension sacrée de l'art. «Le cinéma halal est halal, le cinéma haram est haram», répond le philosophe en citant son grand-père. Un appel à la réflexion et à l'éducation artistique que Ramadan n'a pas manqué de souligner. L'éducation ouvrant à la réflexion et permettant l'autonomie du choix, le penseur a insisté sur la nécessité de développer l'esprit critique à travers l'enseignement de l'art dans les institutions scolaires. «Si je ne sais pas juger, je consommerais tout», lance-t-il à l'assemblée, ajoutant qu'«une culture qui a peur, est une culture semi-colonisée». La question de l'éducation, et plus particulièrement l'éducation à l'image, a également été largement soutenue par Hammadi Guirroum. Dénonçant la télévision comme outil de commercialisation, le critique cinématographique a déclaré que «le cinéma souffre du public». Celui-ci ne sachant pas quoi consommer, ne contribue donc pas à encourager la création artistique de qualité. Et de conclure ainsi, qu'entre la pensée spirituelle-philosophique de ce qu'est l'art, en tant qu'expression qui «nous élève», et la réalité de notre société de consommation qui vit entre «schizophrénie» et oubli identitaire, la création artistique (dans son sens et non-sens) est indéniablement liée à l'identité spirituelle. En somme, que l'on soit artiste ou spectateur, il n'est pas question d'être musulman ou marocain mais d'être conscient de qui est art ou pas. Car l'art n'est pas haram.
Cinéma:Rencontre avec Zeguendi
Bienvenus à la perle du détroit où les artistes ne cessent de passer et d'impressionner. D'origine marocaine, Mourade Zeguendi est attendu à la cinémathèque de Tanger, où une rencontre est prévue en son honneur le 13 mars prochain. Né en 1980 à Saint-Josse, à Bruxelles, Mourade Zeguendi est comédien depuis déjà 10 ans. Il a déjà joué dans de nombreuses pièces de théâtre avant de créer d'abord, en 2001, sa propre compagnie qui s'appellera les Glandeurs. Par la suite, avec l'aide du Théâtre de Galafronnie et de Didier Deneck, il produit deux spectacles qui feront sensation dans le milieu très fermé du théâtre belge : «41 rue de la limite», puis «L'hafa». Entre le théâtre et les nombreux courts métrages auxquels il participe, le comédien se voit finalement ouvrir les portes du cinéma grâce à Luc Besson. La suite est connue, les films «Dikkenek», «Taxi 4» et «JCVD» ont fini par faire de lui la nouvelle star montante du cinéma francophone.


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