Maghreb Oxygène (MO) tente l'émission de billets de trésorerie. Après une introduction en Bourse en 1999 et trois émissions obligataires (2002, 2005 et 2010), la filiale d'Akwa Group émet des billets de trésorerie pour lever 200 millions de DH. Besoin en fonds de roulement oblige ! Contrairement aux quatre opérations précédentes, ayant servi pour financer le long terme, cette nouvelle émission répond aux besoins de l'entreprise «d'optimiser le coût de financement à court terme en substituant, de manière partielle ou totale, aux concours bancaires court terme existants des billets de trésorerie», précise la note d'information de l'entreprise récemment visée par le CDVM. Cette sortie sur le marché de la dette permettra aussi à Maghreb Oxygène de faire face à ses besoins de trésorerie ponctuels induits par des variations de besoin en fonds de roulement en cours d'année. Ceux-ci ont été portés par les fluctuations de délais de paiements des différentes contreparties de la société. En effet, les principaux clients de Maghreb Oxygène se composent des Centres hospitaliers universitaires (CHU), dont les délais de paiement dépendent des déblocages de leurs budgets annuels. Outre ces organismes publics, MO compte aussi parmi ses clients Sonasid, SNEP et l'OCP, pour qui elle accorde des délais de 60 à 90 jours. Les créances de la filiale d'Akwa Group se chiffraient, à fin juin dernier, à 177,8 millions de DH, en progression de 17,9%. En parallèle, les dettes à court terme de l'entreprise ont baissé de 29,1% sur la même période pour atteindre 73,3 millions de DH. Il s'en est découlé une montée de 77,4% du besoin en fonds de roulement pour se fixer à fin juin 2010 à 134 millions de DH. Aujourd'hui, la société a préféré se refinancer auprès du marché. Pour ce faire, l'émission de plusieurs billets d'une durée d'un jour à un an et d'une valeur nominale de 100.000 DH sera faite en plusieurs fois. Ce qui veut dire que Maghreb Oxygène s'offre également la possibilité de doser les levées de fonds en fonction de ses besoins mais aussi en fonction de l'évolution du taux d'intérêt sur le marché des bons de Trésor.