Après leur introduction en bourse Ce sont Maghreb Oxygène et Afriquia Gaz qui sont derrière ces deux opérations d'envergure. La première va lever 50 millions de dirhams, tandis que la seconde, 70 millions de dirhams. Cet intense recours au marché obligataire permettra aux deux sociétés de financer une bonne partie de leurs programmes d'investissement. Voulant profiter de la désormais importante baisse des taux qui s'est installée sur le marché obligataire depuis quelques temps, le groupe Afriquia a annoncé récemment un plan d'émissions obligataires pour le compte de deux de ses filiales, Maghreb Oxygène et Afriquia Gaz, dans l'objectif de les doter de nouveaux moyens financiers pour couvrir leurs investissements. Ainsi, pour Afriquia Gaz, 70 millions de dirhams seront levés au taux variant entre 4,90 et 6,20% (le premier taux est variable tandis que le second est fixe). La souscription à l'opération s'effectue en espèces et s'adresse exclusivement aux investisseurs dont la liste figure dans la note d'information intégrale. Au terme de la période de souscription, les obligations seront librement négociables de gré à gré par tout type d'investisseurs y compris ceux qui ne seraient pas sollicités dans le cadre de l'opération. Chaque souscripteur a la possibilité de soumissionner selon le schéma suivant : formuler une ou plusieurs demandes en spécifiant le montant désiré, la nature du taux et le niveau de prime de risque ou de taux souhaités. Les demandes émanant d'un même souscripteur étant cumulatives, le souscripteur pourra être servi à hauteur du cumul de ses demandes dans la limite des titres disponibles. Chaque souscripteur devra remettre un bulletin de souscription ferme et irrévocable dans un pli sous scellé à l'organisme chargé du placement. Cette opération vise pour Afriquia Gaz à renforcer ses capitaux permanents afin de financer aussi bien les emplois stables qu'une partie du besoin en fonds de roulement, lié en partie aux créances structurelles sur la caisse de compensation qui régularise les prix de vente des produits subventionnés. Autre objectif important et non des moindres : elle va permettre à la société d'accéder au marché de la dette pour habituer les épargnants institutionnels à souscrire aux émissions de la société. Car d'aucuns estiment que la répétition d'émissions obligataires et leur remboursement réussi banalise l'émetteur et permet progressivement d'abaisser la prime de risque et donc le coût de financement. Mais, avant d'aller sur le marché obligataire pour se financer, Afriquia Gaz est une filiale du groupe Akwa qui est déjà coté à la Bourse de Casablanca, depuis 1999, à l'issue d'une offre publique de vente lancée par l'actionnaire de référence de la société en l'occurrence les deux familles Akhannouch et Wakrim. Son recours actuel au marché obligataire pour un besoin important de fonds s'inscrit dans sa stratégie bien dessinée d'utiliser les marchés financiers comme des leviers incontournables de levée de fonds. Quant à la société Maghreb Oxygène, elle va lever quelque 50 millions de dirhams seulement selon les mêmes conditions financières que celles de Afriquia Gaz. Egalement coté en bourse, Maghreb Oxygène n'a pas lésiné sur les moyens pour accomplir un développement presque complet et riche en évènements. Et pour faire face à un marché en mutation, Maghreb Oxygène a choisi de se doter d'une nouvelle organisation, opérationnelle depuis début 2002, et basée sur un déploiement régional et une redéfinition de sa notion d'activité. Entamée en janvier 2001, avec le concours d'un consultant externe, l'élaboration de cette organisation a nécessité 6 mois et a été progressivement mise en place tout au long du second semestre 2001. Désormais, Maghreb Oxygène, compte sept directions régionales dont cinq sont équipées de stations de conditionnement et de stockage. Les activités de Maghreb Oxygène ne sont plus définies en termes de produits mais en termes de typologie de clients. Ainsi, les activités Gaz, soudage et santé sont remplacées, respectivement par les activités entreprises, particuliers-PME et santé. La raison de cette redéfinition est de pouvoir offrir à chaque utilisateur une offre globale selon ses besoins, son activité et son pouvoir d'achat