Les dépenses en médicaments devraient atteindre près de 9 MMDH en 2019, selon une étude de BMI. L'industrie du générique devrait être la première à bénéficier de cette manne Les débats entre ministère et privé autour des médicaments au Maroc n'est pas près de s'estomper. Une récente étude vient y apporter une visibilité plus profonde et rehausse les enjeux du secteur sur la prochaine décennie. Les dépenses annuelles en médicaments des Marocains devraient en effet grimper, selon les prévisions du bureau d'études Business Monitor International (BMI), à 8,81 milliards de dirhams en 2019. Ce chiffre correspondrait à une croissance annuelle cumulée de 5,52%, à partir de 2009. À une échéance encore plus proche, en 2014, les dépenses destinées aux soins médicamenteux devraient ainsi atteindre le montant de 7,10 milliards de dirhams, correspondant à une progression annuelle cumulée de près de 7% par rapport à 2009. L'un des segments de la pharmacie qui, selon l'étude, devrait bénéficier de cette manne, est bien sûr celui des génériques. La pression monte Les experts de Business Monitor International fondent ces projections sur la récente décision du ministère de la Santé de porter la pénétration des médicaments génériques de 25 à 70% dans les usages de soins à moyen terme. Une politique qui devrait littéralement booster l'industrie pharmaceutique du générique. «Le gouvernement marocain est en train de mettre la pression sur les médecins du privé, après avoir presque atteint une généralisation de l'usage des génériques dans le public», explique-t-on dans le résumé du rapport. De plus, le cabinet de recherche n'exclut pas l'arrivée de nouveaux acteurs internationaux sur ce segment. En ce qui concerne l'année qui vient de s'écouler, sur un plan beaucoup plus global, les dépenses en médicaments auraient noté une progression de près de 15% en 2010, par rapport à 2009. Elles seraient de l'ordre de 5,9 milliards de dirhams, d'après les calculs de BMl.