«On ne peut pas dire qu'on n'a pas de problèmes au Maroc, mais on peut dire qu'aucun de ces problèmes ne touche notre stabilité », c'est ainsi que Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement marocain, a répondu à Davos à une question relative à la stabilité dans le Maroc. En effet, Benkirane a participé aujourd'hui à un panel sur « les transformations dans le monde arabe », qui a connu également la participation des premiers ministres et chefs de gouvernement de Lybie, d'Egypte, de Palestine, du Liban. S'agissant des reformes en cours dans le pays, Benkirane a déclaré : « Nous avons une forte opposition qui joue pleinement son rôle. Ceci dit, il existe des gens dont le rôle est de ralentir la cadence des reformes en marche, ce qui donne du fil à retordre au gouvernement, mais il faut dire que les reformes sont en bonne voie. Il y a un long chemin à faire et nous nous y prenons avec beaucoup de sérieux et de détermination ». Lors de cette rencontre, Benkirane a également été questionné au sujet des droits de la femme. «Les occidentaux doivent accepter notre spécificité. On assiste à un mouvement de droits dans notre société, mais les changements qu'ils souhaitent voir chez nous ne sont pas partagés par la majeure partie des populations dans le monde arabe», a-t-il déclaré. En outre, sur une question concernant les affaires de corruption relayées dans la presse, Benkirane a déclaré que « tout ce qui est écrit dans les journaux n'est pas forcément vrai. Cependant, je peux vous assurer que le gouvernement investigue sur ces affaires. Il faut dire aussi, à ce niveau, que beaucoup reste à faire et on ne s'en cache pas ».