L'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), célèbre en mars prochain le cinquantième anniversaire de sa création, le 20 mars 1960. Le syndicat istiqlalien compte profiter de l'occasion pour passer un message au gouvernement et au patronat. «L'UGTM va revoir son soutien au gouvernement si elle juge que ce soutien va à l'encontre de ses intérêts», a affirmé, le SG de l'UGTM, Hamid Chabat, lors d'un point de presse tenu mercredi à Rabat. Chabat a exposé le point de vue du syndicat sur les derniers développements du dialogue social avec le gouvernement: «Nous tenons toujours à l'augmentation des salaires. Le gouvernement devrait se concerter avec les syndicats avant la présentation de la loi de finances, comme il l'avait fait avec les associations professionnelles», affirme Chabat. Concernant le mouvement de grève, le SG de l'UGTM a déclaré que si le gouvernement ne propose pas une offre à court terme, l'UGTM «utilisera son droit de grève et 2010 sera l'année des revendications sociales». Hamid Chabat a réitéré la demande du syndicat pour faire sortir la loi sur les syndicats, car les centrales les plus représentatives des travailleurs souffrent de l'absence de ce texte : «Aujourd'hui, même les associations appellent aux mouvements de grève. L'action syndicale est marquée par l'anarchie aujourd'hui», précise-t-il. L'ombre d'Afilal toujours présente «L'UGTM ne va pas abandonner le combattant Abderrazak Afilal», c'est l'autre message que Chabat voudrait véhiculer lors de la célébration du 50e anniversaire de la création du syndicat de l'Istiqlal. Il demandera aussi à ce que le dossier Afilal soit clos, car «il remonte à une époque marquée par la mauvaise gestion et la corruption généralisée du temps de l'ex-ministre de l'Intérieur Driss Basri». L'UGTM va mobiliser tous les partis politiques et la société civile pour réhabiliter Abderazak Afilal, un des caciques de l'UGTM et de l'Istiqlal, a affirmé une source proche de Chabat.