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Résolution du Parlement européen: le «non» ferme et unanime des Marocains
Publié dans Les ECO le 14 - 06 - 2021

La tentative visant à européaniser la crise bilatérale entre le Maroc et l'Espagne et la résolution adoptée par le Parlement européen ont suscité une vive réaction de la part des parlementaires et de la diplomatie marocaine aussi.
Ni la diplomatie nationale parlementaire, ni celle officielle, ne comptent rester de marbre devant les tentatives d'européaniser la crise bilatérale entre le Maroc et l'Espagne. La résolution adoptée en fin de semaine dernière par le parlement européen a suscité une vive réaction au sein des deux institutions.
À l'issue d'une réunion d'urgence, tenue le 10 juin sous la présidence de Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, les membres du bureau de la Chambre et les présidents des groupes ont ainsi discuté de l'adoption par le Parlement européen d'une résolution non législative relative aux mineurs non accompagnés et à la question migratoire. Après avoir examiné le contenu et les tendances qui ont découlé du vote mené par leurs homologues européens, les parlementaires marocains «tiennent, tout d'abord, à saluer les nombreux eurodéputés, de différents groupes politiques et de différentes nationalités, qui n'ont pas soutenu cette démarche conflictuelle», indique le bureau de la 1ère Chambre dans un communiqué.
Depuis le déclenchement de la crise avec Madrid, les Parlements qui entretiennent des relations fortes avec le Parlement marocain ont été du côté du Maroc, essentiellement les instances parlementaires panarabes et panafricaines qui ont affiché leur «leur solidarité avec le Maroc et leur rejet de l'instrumentalisation du Parlement européen dans une crise bilatérale entre l'Espagne et le Maroc», indique l'instance décisionnelle de la Chambre des représentants.
Plusieurs dispositions jugées inappropriées
Plusieurs arguments ont été étalés par les parlementaires, suite à ce vote de la nouvelle résolution par l'instance législative du Vieux continent. Ainsi, les députés du royaume considèrent que cette résolution est «une tentative vaine d'européaniser une crise bilatérale dont la genèse est connue et dont les responsabilités sont bien définies». En effet, la crise maroco-espagnole est liée à l'attitude et aux actes de l'Espagne sur la question du Sahara marocain, «cause sacrée de la nation marocaine, de toutes ses institutions et de ses forces vives», insistent nos élus. Face à la nouvelle donne, le volet de la coopération bilatérale entre les Parlements européen et marocain sera certainement remis en cause.
Les membres du bureau de la 1ère Chambre et les présidents des groupes parlementaires regrettent, surtout, que le Parlement européen «soit instrumentalisé par quelques eurodéputés qui font fi du partenariat important entre le Maroc et l'Union européenne, et que les instruments de partenariat et les mécanismes d'interaction entre les institutions législatives européennes et marocaines ne se soient pas réunis ni activés». Plusieurs mesures qui attestent de la bonne foi du Maroc et de son engagement dans les chantiers communs avec l'UE ont été listés par les députés, notamment dans le registre de la lutte contre l'immigration irrégulière.
Selon les données des parlementaires, depuis 2017, la coopération migratoire a permis l'avortement de plus de 14.000 tentatives de migration irrégulière, le démantèlement de 5.000 réseaux de trafic et l'empêchement d'innombrables tentatives d'assaut, précisent les parlementaires de la 1ère Chambre. S'agissant de la référence faite dans le texte de la résolution, à la ville de Sebta, le Parlement marocain réitère le statut juridique de cette ville marocaine occupée, de même que le Parlement européen se positionne à contre-courant d'une reconnaissance unanime du statut du Maroc et de son rôle dans la coopération migratoire.
Enfin, en ce qui concerne la question des mineurs non accompagnés, les députés insistent sur le fait qu'aucune agence onusienne, comme l'UNICEF ou le Haut-commissariat aux droits de l'Homme, ne se sont prononcés sur la question des mineurs marocains ou sur une quelconque violation des engagements internationaux du pays.
Déphasage
La réaction du ministère des Affaires étrangères est tout aussi ferme tant dans la forme que le fond. Dans un communiqué rendu public vendredi, suite à l'adoption de la nouvelle résolution, la diplomatie marocaine fait savoir d'emblée que cette nouvelle décision «ne change rien à la nature politique de la crise bilatérale entre le Maroc et l'Espagne».
Dans le même ordre d'idée, les tentatives d'européanisation de cette crise «sont vaines et n'altèrent aucunement sa nature purement bilatérale, ses causes profondes et la responsabilité avérée de l'Espagne dans son déclenchement».
Pour le département de Nasser Bourita, l'instrumentalisation du Parlement européen dans cette crise, qui est «loin de contribuer à la solution et s'inscrit dans une logique de surenchère politique à courte vue», est en déphasage avec le registre exemplaire du Maroc en matière de coopération migratoire avec l'Union européenne.
«Ce sont ceux-là mêmes qui tentent de critiquer le Maroc dans ce domaine qui tirent, en réalité, profit des résultats concrets et quotidiens de la coopération sur le terrain», soutient le ministère.
La politique nationale de l'immigration est également mise en avant par les Affaires étrangères, qui fustigent la persistance de la doctrine du paternalisme continuant à prévaloir dans le comportement des décideurs européens. «Le Maroc n'a, du reste, pas besoin de caution dans sa gestion de la migration. La posture du professeur et de l'élève ne fonctionne plus. Le paternalisme est une impasse. Ce n'est pas la punition ou la récompense qui induit des comportements, mais la conviction d'une responsabilité partagée», tranche le ministère. 
Le président du groupe d'amitié France-Maroc du Sénat «regrette» la prise de position européenne
Le président du groupe d'amitié France-Maroc du Sénat français, Christian Cambon a «regretté», vendredi, la résolution adoptée par le parlement européen à l'égard du Royaume, soulignant qu'il s'agit «d'une prise de position qui ne reflète pas la densité du partenariat privilégié UE-Maroc». «Christian Cambon, sénateur (Les Républicains – Val de Marne), président du groupe interparlementaire d'amitié France-Maroc du Sénat, a pris connaissance avec étonnement et déception de la résolution adoptée le 10 juin 2021 par le Parlement européen, au sujet du différend bilatéral entre l'Espagne et le Maroc, né à la suite de l'accueil du chef du Front Polisario dans un hôpital espagnol», indique-t-il dans un communiqué. Pour lui, il s'agit d'une résolution, «sans valeur contraignante», s'élèvant contre l'instrumentalisation de la question migratoire par les eurodéputés à des fins politiques. Il a rappelé dans ce contexte, le «rôle clef du Maroc pour renforcer la lutte contre l'immigration illégale et apporter des solutions concrètes à la question des mineurs isolés non accompagnés, qui soulève des drames humains et pèse lourdement sur les collectivités locales françaises». «Le Président Christian Cambon regrette que l'Union européenne soit ainsi amenée à connaître d'un différend bilatéral qui concerne l'un de ses Etats membres», souligne le communiqué. Il rappelle que l'Union européenne et le Maroc entretiennent des liens d'amitié et de coopération «très étroits» en matière politique, économique ou culturelle, faisant observer que le Maroc, qui dispose du statut avancé depuis 2008, est un «partenaire privilégié» de l'Union européenne et de la France et un «véritable pont entre l'Europe et l'Afrique».
Pour Cambon, «face aux défis actuels, sécuritaires, migratoires et de développement, notamment au Sahel, le renforcement de ce partenariat est une priorité».
Younes Bennajah / Les Inspirations Eco


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