Avec huit accords et conventions de partenariat signés, la 10e rencontre de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne a tenu toutes ses promesses. Plusieurs secteurs économiques ont particulièrement bénéficié de plusieurs de ces actes de coopération aux niveaux institutionnels, histoire de marquer cette relance des relations économiques entre les deus pays. L'industrie, en l'occurrence, est parmi ces derniers. Les autorités des deux rives viennent de fait de lancer des réflexions autour de la mise en place d'une feuille de route, afin de renforcer la coopération dans plusieurs secteurs industriels. Pour Abdelkader Aâmara, le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, et son homologue espagnol, José Manuel Soria, ce projet devrait leur permettre de disposer d'un cadre de travail au sein duquel «les deux départements pourront travailler ensemble, notamment dans le domaine des énergies renouvelables, de l'automobile et de l'aéronautique. La situation de l'économie internationale nous incite davantage à aller de l'avant et à explorer d'autres pistes de coopération, notamment au niveau de l'Afrique Subsaharienne où on peut capitaliser sur la complémentarité entre le savoir-faire espagnol et celui marocain, déjà existant», a expliqué Abdelkader Aâmara à la presse. Cette feuille de route en projet prévoit notamment des rencontres professionnelles réunissant des hommes d'affaires des deux pays, afin de discuter des opportunités d'investissement. De plus, un mémorandum d'entente a également été signé entre les deux parties sur la coopération dans le domaine de l'administration électronique et de la société de l'information. Nouveau départ pour le transport Le tourisme est le deuxième grand secteur d'activité qui se voit gratifié de quelques retombées concrètes. Le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad et José Manuel Soria, qui s'occupe, en plus de l'industrie, du tourisme et de l'énergie, se sont penchés sur les mécanismes d'activation et de mise en place du Plan d'action sectoriel au titre de l'année 2013. Ce programme, dont l'objectif est de développer le potentiel économique et touristique des deux pays, devrait permettre aux deux parties de renforcer les actions de coopération, notamment au niveau de la promotion touristique. Cela devrait se faire notamment via «l'échange d'expériences et d'informations dans le domaine du marketing et de la promotion des produits touristiques», selon des déclarations officielles à la presse, ainsi que par le développement d'un partenariat entre l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et l'institut espagnol Turesparia. Ce plan prévoit également l'échange de statistiques et d'informations relatives au secteur du tourisme, en encourageant l'échange d'expertise en matière de systèmes de collecte et d'élaboration de rapports d'analyses de la performance du secteur. À savoir que le renforcement des partenariats dans le domaine de la formation des ressources humaines dans les universités et les instituts de formation du tourisme dans les deux pays, est également au menu. Par ailleurs, l'échange d'information en matière d'investissement privé et l'échange d'informations et d'expertise sur les mécanismes de financement des projets touristiques en sont également des axes clés. De l'industrie au transport, en passant par le tourisme, le gap est facile à franchir. Là aussi, les ministres des deux pays ont signé un accord relatif au transport international routier de personnes et de marchandises, ainsi qu'un protocole d'application de cet accord.