Le député Karim Ben Cheïkh, représentant de la 9e circonscription des Français établis hors de France, a vivement réagi à l'attribution de la présidence du groupe d'amitié parlementaire France-Maroc au Rassemblement national (RN). Dans un communiqué publié ce lundi, il a exprimé son «effarement» face à cette décision, qu'il qualifie de rupture avec les valeurs portées par ce groupe d'amitié depuis sa création. «Par principe, en raison des idées xénophobes défendues par ce parti que j'ai toujours combattu, par respect pour les Marocains de France et leurs familles, je n'entends pas siéger dans un groupe présidé par l'extrême droite», a-t-il déclaré, marquant ainsi son refus de collaborer sous la direction du RN. Cette prise de position intervient dans un contexte diplomatique sensible. La décision de confier la présidence au RN a suscité de nombreuses critiques, notamment en raison du rôle historique du groupe d'amitié dans le renforcement des liens entre Paris et Rabat. Depuis 2022, Karim Ben Cheïkh avait travaillé aux côtés de ses collègues députés pour consolider les relations bilatérales, un enjeu central alors que la coopération entre les deux pays étaient tendues jusqu'en 2024. «Je continuerai à porter la voix des Français établis au Maroc et à entretenir les liens profonds qui me rattachent à ce pays qui reste cher à mon cœur et à mon mandat.» Karim Ben Cheikh Cette polémique souligne les défis auxquels sont confrontés les groupes d'amitié parlementaire, parfois perçus comme de simples outils symboliques mais jouant un rôle clé dans la diplomatie parlementaire.