Alors que les prix des produits alimentaires continuent de flamber, la passivité du gouvernement d'Aziz Akhannouch face à la montée en puissance des spéculateurs et des négociants voraces demeure incompréhensible. Ces agents économiques, devenus des symboles d'une accaparation débridée, opèrent sans contrôle ni sanction et mettent en évidence l'incapacité de l'exécutif à protéger les consommateurs contre ces abus. Les spéculateurs dominent désormais plusieurs secteurs stratégiques, des marchés agricoles aux circuits de distribution. En profitant de l'absence de régulations strictes et d'une surveillance inefficace, ces groupes manipulent les prix à leur guise. La viande rouge, par exemple, est devenue un luxe inabordable pour la majorité des ménages, avec des hausses dépassant les 40 % en un an. Les produits de base, tels que l'huile, le sucre et la farine, subissent le même sort, poussant les familles marocaines à revoir drastiquement leurs habitudes de consommation. Quant au prix du poulet, il affiche des chiffres inédits. Un gouvernement paralysé par des intérêts privés Malgré les appels répétés à une intervention prompte et ferme, Aziz Akhannouch semble «incapable» de mettre fin à ces pratiques qui dominent les débats publics. Les dispositifs de régulation, tels que les contrôles de prix ou la lutte contre les cartels, restent purement théoriques, faute de volonté politique ou de moyens déployés sur le terrain. L'absence de sanctions exemplaires contre les spéculateurs alimente les soupçons d'une complicité tacite. Selon plusieurs observateurs, certains acteurs économiques jouissent d'un réseau d'influences leur permettant d'opérer en toute impunité. Cette connivence présumée entre des figures clés de l'économie et des décideurs politiques fragilise encore la confiance de la population dans les institutions supposées la protéger. La passivité du gouvernement face à ces dérives économiques a des répercussions directes sur le tissu social. Dans les zones rurales comme dans les centres urbains, les citoyens se retrouvent pris au piège des intermédiaires, sans espoir d'amélioration à court terme. Les aides sociales, enchaînées par une bureaucratie étouffante, demeurent largement insuffisantes pour compenser les effets d'un marché laissé en roue libre. L'incapacité du gouvernement à contenir les spéculateurs et à freiner la hausse des prix pourrait également se transformer en crise politique majeure, a mis en garde, récemment, Mohamed Aujjar. Des voix s'élèvent, y compris au sein de la majorité, pour dénoncer un exécutif prisonnier de ses promesses non tenues et incapable de répondre aux attentes des Marocains. La population, exaspérée, pourrait être tentée par des actions de désespoir, menaçant ainsi la stabilité du pays, avait clamé M. Aujjar, membre éminent du RNI.