Pour accompagner le marché financier dans son développement, Maroclear ne ménage aucun effort. En effet, le dépositaire central a arrêté les priorités et définit sa stratégie à moyen et long termes. Cette dernière repose sur deux piliers, à savoir la mise à niveau des pratiques du marché pour les mettre en phase avec les standards internationaux et le développement de nouveaux services. Concernant le premier axe, concrètement et en concertation avec les différents acteurs de la place, Maroclear ambitionne une fluidification accrue des circuits de traitement des opérations sur titres et des règlements des droits correspondants. Mais également, une standardisation des processus de traitement sur tout le marché casablancais, avec notamment l'utilisation des standards ISO15022. Dans un contexte où l'ensemble des traitements sont informatisés, ce travail de normalisation des formats d'échanges devrait permettre l'interconnexion en utilisant les mêmes formats d'échanges que l'ensemble des intervenants. Le second axe concerne le développement de nouveaux services en adéquation avec les besoins de la place. Ainsi, l'accélération du rythme d'examen des nouveaux textes de loi concernant le marché financier, permettra une mise rapide sur le marché de nouveaux véhicules d'investissements plus sophistiqués. Et c'est là où toutes les contraintes opérationnelles font surface. Par ailleurs, les services aux émetteurs ne seront pas en reste, puisque cette partie est une des priorités pour les prochaines années. En effet, Maroclear exporte son expertise qui se voit sollicitée à l'étranger. Cela se fait à travers l'assistance technique et opérationnelle fournie, notamment à la sous-région CEMAC (Communauté économique et monétaire des Etats d'Afrique centrale) où un dépositaire central a été installé avec succès à Libreville au Gabon. Ainsi, le département de Fathia Bennis a assuré pour le compte de ce dépositaire, la mise en place de l'ensemble des prérequis au démarrage, à savoir les moyens informatiques, mais la formation et l'appui à la rédaction des procédures du dépositaire et du marché. «MarocLear s'inscrit dans les efforts du Maroc pour le renforcement de la coopération Sud-Sud, et se met d'ailleurs volontiers au service d'institutions similaires de pays amis, que ce soit pour des assistances techniques ou opérationnelles», a précisé Bennis, récemment reconduit à la tête de Maroclear. Cette démarche n'est qu'un premier pas vers d'autres éventuels partenariats. Compte tenu des ambitions de régionalisation de la place de Casablanca, MarocLear se voit amené à nouer des relations encore plus privilégiées avec d'autres dépositaires. Objectifs : accompagner la stratégie nationale et appuyer les actions d'autres pays pour le développement de leurs marchés financiers.