Le cinéma marocain a son capital confiance qui vaut son pesant d'or. Après, «Sur la planche» de Leila Kilani et «Les chevaux de Dieu» de Nabil Ayouch – tous deux sélectionnés au Festival international du cinéma de Cannes – deux autres projets de films marocains, présentés par les réalisateurs Tala Hadid et Mohamed Ali El Mejboud, ont été sélectionnés pour bénéficier du soutien du Fonds francophone de production audiovisuelle du sud pour l'année 2012, a-t-on appris auprès de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). «Tala Hadid et Mohamed Ali El Mejboud obtiendront chacun un financement de 40.000 euros sous forme d'aide à la production de leurs fictions respectives, "La fenêtre de minuit" et "Mort sur travelling"», indique-t-on de même source. Les deux œuvres figurent parmi les 21 projets retenus par la commission cinéma de ce Fonds francophone de soutien au cinéma du Sud, lors de sa réunion fin juin à Paris. Parmi ces projets, dix-sept bénéficieront d'une aide à la production (11 longs-métrages, 2 documentaires, 4 courts-métrages) tandis que quatre œuvres obtiendront une aide à la finition, pour un montant global de 580.000 euros. Il est à noter qu'entre 2007 et 2012, seize longs métrages marocains avaient déjà bénéficié du soutien de la Francophonie. Un fonds pour le cinéma du Sud L'OIF vient de lancer un nouveau projet de création d'un Fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel (FPCA) représenté lors de la 65e et dernière édition du festival international du film de Cannes. L'importance de cette initiative, soutenue par le Maroc, a été «réaffirmée et figure dans les recommandations» de l'atelier pour le financement de la production, tenu le 29 juin dernier à Rabat, avec la participation de nombreux professionnels et du gestionnaire du Fonds des cinémas du monde, selon l'OIF. Cela vient s'ajouter aux activités du Fonds francophone de production audiovisuelle du sud. Ce dernier intervient depuis 1988 dans le cadre du programme «Images» de l'OIF. Il dispose d'un montant annuel de 1,3 million d'euros répartis à parts égales entre cinéma et production audiovisuelle. Le Fonds, géré conjointement par l'OIF et le Conseil international des radios et télévisions d'expression française (CIRTEF), permet de financer annuellement environ 100 heures de films et de programmes audiovisuels faisant appel aux capacités créatrices et techniques des pays francophones du Sud. Ce dispositif d'appui à la production est complété par des interventions de l'OIF en faveur de la promotion, de la mise en marché et de l'exploitation en ligne des œuvres audiovisuelles soutenues par le Fonds.