300 millions de dirhams d'économies. C'est l'objectif d'économie fixé pour le plan de départs volontaires de Maroc Telecom, une fois finalisé. La décision du premier opérateur historique du pays de lancer un programme de réduction de ses effectifs d'à peu près 11%, en privilégiant les employés proches de la retraite, semble avoir comme conséquence directe une réduction importante des coûts d'exploitation, capable de tempérer la chute de 15% du bénéfice net en 2011, ce qui représente 8 milliards de dirhams. A ceci s'ajoute l'instabilité politique que connaissent certains marchés africains tels que celui du Mali. Il est clair que, dans une phase où le cycle de vie du produit est arrivé à maturité, les parts de marché «télécoms» sont de plus en plus disputées avec les deux concurrents directs, Meditel et Inwi. En 2011, l'Agence Nationale de Régulation des Télécommunications (ANRT) avait opté pour une baisse du tarif d'interconnexion d'à peu près 65% entre 2010 et 2013. Cela a été plus avantageux aux deux concurrents, puisque Maroc Telecom a commencé à payer plus cher le prix d'interconnexion. De là à dire que Maroc Telecom se prépare à l'année 2013, où les prix d'interconnexion seront les mêmes pour les trois opérateurs nationaux, les mettant ainsi sur le même pied d'égalité, ça reste à confirmer. Contacté pour commenter cette opération et pour apporter les éclaircissements nécessaires à ce chantier, le management de Maroc Telecom n'a pas donné de suite. Il n'en demeure pas moins que ce programme concerne entre 1.500 et 2.000 employés marocains du groupe. Une mesure qui rappelle beaucoup celle adoptée peu de temps auparavant par l'opérateur français SFR, autre filiale de Vivendi.