La réunion des experts sur l'intégration financière et la gouvernance régionale a clôturé ses travaux la semaine dernière à Casablanca en émettant des recommandations visant à promouvoir le processus d'intégration financière dans la région Afrique du nord. Sur le rapport, cinq grandes recommandations qui seront finalisées dans les jours à venir. En effet, les participants étaient unanimes sur le rôle central que doit jouer le secrétariat général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) dans le pilotage du processus d'intégration financière. En d'autres termes, l'UMA devrait assurer une coordination optimale dans ce processus tout en évitant une hypertrophie institutionnelle. De plus, il convient de signaler que pour que l'intégration commerciale soit optimale, elle devrait reposer sur une intégration financière souple qui l'accompagnerait dans ce cadre. En outre, les experts proposent de conduire les deux processus simultanément. Ceci dit, la question de l'opportunité de l'intégration financière en Afrique du Nord est liée à celle du processus d'intégration en général et du lien qu'elle doit entretenir avec lui. L'analyse des différentes expériences, qu'elles soient africaines, européennes ou asiatiques, ainsi que la prise en compte des considérations théoriques sur le processus d'intégration, suggèrent en effet qu'un niveau minimal d'intégration commerciale est nécessaire à l'intégration financière. Par ailleurs, il en ressort également l'urgence de compléter le plan d'action de l'UMA, par des mesures visant à accélérer le rythme de l'intégration financière et de l'assortir à un calendrier indicatif. Concernant cet aspect, il est primordial de rendre effective la capacité des opérateurs économiques à conduire des investissements sur tout l'espace régional sans aucune restriction. Il faut également lancer un processus de création d'une banque centrale régionale et d'une unité de compte de l'Afrique du nord (UCAN). Sur un autre registre, l'intégration financière devrait passer par la mise en place d'une gouvernance régionale commune. L'objectif étant de rendre plus dynamique l'action du Conseil des gouverneurs des Banques centrales et des Commissions spécialisées en relation avec les nouveaux axes de coopération proposés, sur la base d'un calendrier indicatif sur lequel s'accorderont les Etats. Pour ce faire, il a été proposé de créer au sein du secrétariat général de l'UMA, une direction chargée de la coopération financière et monétaire, notamment de la coordination et du suivi des activités des différentes structures existantes (Conseil des gouverneurs, Union Magrébine des Banques, etc).