Quelles leçons faut-il tirer de la vision 2010 ? C'est là une question à laquelle a tenté de répondre l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT), lors d'une conférence tenue hier après-midi à Casablanca, à l'occasion de la nomination de son nouveau bureau dirigeant. Il faut dire que pour l'ANIT, il était temps de tirer la sonnette d'alarme dans ce secteur, qui vit des jours difficiles et surtout de tenter d'apporter des réponses concrètes aux mesures à prendre pour corriger la situation. «Nous tirons la sonnette d'alarme, certes, mais nous sommes toujours confiants envers les potentialités du Maroc sur ce domaine. Notre part de marché au niveau mondial est très faible, alors que nous disposons du potentiel pour en gravier davantage», souligne Karim Belmaachi, nouveau président de l'association. D'emblée, on peut dire que pour l'ANIT, «compte tenu du contexte actuel, des enseignements de la vision 2010 et des nouvelles tendances mondiales du secteur, il est proposé de revoir le planning et d'apporter des ajustements de la Vision 2020, afin de recrédibiliser le secteur et restaurer la confiance des investisseurs». Création dès 2012, de la Haute autorité du tourisme, geler les projets annoncés mais pas encore entamés, carotte fiscale pour les investisseurs... Les recommandations formulées par l'ANIT ont, en effet, concerné tout les volets du secteur. Aussi consistante qu'elles soient, ces recommandations ont tout de même eu bon échos, auprès des autorités de tutelle. C'est du moins ce que semblent retenir les investisseurs touristiques, des dernières réunions tenues avec le ministère du Tourisme. «Il était clair que nos revendications ne pouvaient être prises en compte dans la loi de finances 2012, en raison du contexte dans lequel elle a été adopté. Maintenant, il faudra attendre celle de 2013 qui constituera pour nous un test pour jauger jusqu'à quel point le gouvernement est près à aller pour soutenir le secteur », martèle-t-on auprès de l'ANIT. Plus de détail sur ce que propose l'ANIT, du bilan qu'elle fait de la vision 2010 et de la situation du secteur du tourisme dans notre édition de lundi.