Crise et reprise, deux enjeux de taille à relever par les différents opérateurs touristiques. Ce secteur qui passe, à l'échelle mondiale, par une période assez critique continue de résister à l'échelle nationale. En effet, la situation reste remédiable au Maroc. Crise et reprise, deux enjeux de taille à relever par les différents opérateurs touristiques. Ce secteur qui passe, à l'échelle mondiale, par une période assez critique continue de résister à l'échelle nationale. En effet, la situation reste remédiable au Maroc. Toutefois une batterie de mesures s'imposent pour redynamiser le secteur et assurer sa promotion. En cette décennie, le Maroc est au rendez-vous d'un challenge assez particulier. Si la Vision 2010 a relativement atteint ses objectifs, le défi est d'activer le dispositif de la Vision 2020 qui a débuté dans un contexte morose. Pour mener à bien cette vision avantageuse, l'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) appelle à repenser le modèle de l'investissement hôtelier et à enclencher un nouveau cercle vertueux. Le but étant de reverser le cycle baissier qui ne cesse de détériorer la rentabilité hôtelière sur le plan national. «Compte tenu de la conjoncture actuelle, la Vision 2020 est handicapée par la faible rentabilité des capacités existantes. La réalisation des objectifs de ladite vision reste conditionnée par le rééquilibrage du modèle économique de l'investissement hôtelier», a souligné Karim Belmaâchi, président de l'ANIT, lors d'une conférence de presse tenue jeudi 24 mai 2012 à Casablanca. Les investisseurs hôteliers proposent à cet égard des réajustements aux politiques publiques. Pour ce faire, un examen de la Vision 2010 a été établi faisant ainsi ressortir les points forts de ce plan et reformulant ces failles en recommandations à appliquer pour l'actuelle vision décennale en cours. «Ce bilan s'inscrit principalement dans un contexte de crise qui a lourdement touché les premiers marchés émetteurs», a ajouté M. Belmaâchi. Le président de l'ANIT a révélé par ailleurs la crise de confiance auprès des bailleurs de fonds ainsi que la baisse des indicateurs du secteur touristique marocain observée à fin 2011 et 2012. Les leçons tirées par les investisseurs hôteliers pour la mise en œuvre de la Vision de 2020 s'articulent autour de dix directives. «Nous formulons un ajustement de certains axes de la vision 2020 afin de recrédibiliser le secteur et restaurer la confiance des investisseurs», a précisé le président de l'ANIT. Les investisseurs hôteliers recommandent l'accélération de la mise en place de la gouvernance à travers la création avant fin 2012 à la fois de la Haute autorité du tourisme et de quatre premières agences de développement touristique ainsi que la création des autres agences de développement touristique en 2013. L'ANIT soutient le redimensionnement de la capacité additionnelle planifiée par la vision 2020 par région et territoire touristique. L'objectif est de remonter le taux d'occupation à 60% et rétablir la rentabilité des capacités existantes, notamment à travers la finalisation en priorité des projets lancés du Plan Azur. L'ANIT recommande également la mise en place de budgets de promotion en phase avec les ambitions du secteur, la concentration des efforts et les moyens en faveur des équipements d'accompagnement et d'animation ainsi que la rénovation du parc existant.