L'Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) a appelé, jeudi à Casablanca, à la création de la haute autorité du tourisme et de quatre premières agences de développement touristique avant la fin 2012. Cette autorité, qui doit être créée dans le cadre de la vision 2020 visant à hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales, est une instance public-privée associant les régions. Elle a pour mission de garantir la cohérence des stratégies nationale et régionales, de coordonner, suivre, et évaluer leurs mises en œuvre. Les agences de développement touristiques devraient être créées parallèlement afin de matérialiser la démarche d'aménagement intégrée des territoires. Leurs principales missions est de suivre l'exécution des feuilles de route régionales, de développer l'attractivité des destinations et de piloter les projets stratégiques pour garantir l'efficacité de leur exécution. Elles seront l'interlocuteur unique sur toutes les questions liées au tourisme et de véritables plateformes de concertation. L'ANIT recommande aussi la création des autres agences de développement en 2013, a indiqué son président Karim Belmaachi lors de la présentation du bilan de la vision 2010 et des recommandations de l'association pour la vision 2020. Il a appelé à redimensionner les capacités additionnelles planifiées par la vision 2020 notamment par la finalisation en priorité des projets déjà lancés du Plan Azur et le «gel dans un premier temps des autres projets annoncés et non démarrés». L'ANIT plaide aussi pour la rénovation du parc existant à travers l'augmentation de l'enveloppe du crédit «Rénovotel», le besoin de l'investissement global étant estimé à 3,5 milliards de dh pour la rénovation de 35.000 chambres, et la mise en place d'un cadre fiscal incitatif en vue de permettre à l'ensemble des destinations de rehausser la qualité des produits offerts et notamment leurs prix et recettes. L'association appelle aussi à mettre en place des aides financières ciblées au profit des Tour Opérateurs et/ou compagnies aériennes à travers des fonds régionaux pour renforcer les capacités aériennes à destination des régions insuffisamment desservies et diversifier l'offre en attirant à la fois les charters et les lignes régulières. Elle recommande également la refonte de la fiscalité du secteur et de la charte de l'investissement par la mise en place d'un régime conventionnel cohérent avec les besoins du secteur, d'un cadre fiscal incitatif en faveur de l'investissement touristique et l'harmonisation de la fiscalité de toute la chaîne de valeur.