La 47e réunion de la Commission arabe permanente pour les droits de l'Homme (PAHRC) a ouvert ses travaux mardi au Caire. La réunion a connu la participation de représentants d'un certain nombre de secteurs gouvernementaux et d'institutions nationales des droits de l'Homme de pays arabes, dont le Maroc. La réunion examinera, pendant trois jours, un certain nombre de questions. Parmi lesquelles figurent les violations et pratiques racistes israéliennes dans les territoires arabes occupés. Celles-ci affectent le droit à la vie des femmes, des enfants et des personnes âgées. Le Maroc est représenté à cette réunion par une délégation composée d'Abdelouahed Al-Athir, chef de cabinet du ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme et des relations avec le Parlement, et Brahim Ghazal, cadre au Conseil national des droits de l'Homme et président du Comité des droits de l'Homme pour la Région Guelmim-Oued Noun. La Commission doit examiner un rapport sur les prisonniers et détenus arabes dans les prisons israéliennes et les corps de martyrs palestiniens et arabes détenus par les autorités d'occupation. Elle doit aussi examiner une proposition visant la modification du nom de la PAHRC en Commission de la Charte arabe des droits de l'Homme, en tant qu'organe chargé de suivre la mise en œuvre par les pays arabes des dispositions de la Charte du Conseil arabe des droits de l'Homme. Haifa Abou Ghazalah, adjointe du Secrétaire général et chef du secteur des affaires sociales à la Ligue arabe, a affirmé, dans un discours d'ouverture, que la consolidation des acquis dans le domaine des droits de l'Homme nécessite l'adoption d'une pensée arabe renouvelée à travers la mise en place d'un plan d'action régional et international efficace et effectif visant à lutter contre les violations israéliennes dans les territoires arabes occupés. Elle a souligné la nécessité pour l'ensemble des Etats membres d'adhérer à la Charte arabe des droits de l'Homme. Six pays n'ont pas encore ratifié cet important instrument juridique de référence 12 ans après son entrée en vigueur. Elle a mis en avant la volonté de la Ligue arabe à renforcer les capacités nationales dans la région et à promulguer les législations nécessaires pour lutter contre le crime de traite des êtres humains. appelant à renforcer le dialogue et à établir des partenariats aux niveaux local, national, régional et international, dans un cadre qui engage les secteurs public et privé ainsi que les organisations régionales et internationales et institutions nationales des droits de l'Homme. Pour sa part, le président de la PAHRC, Osama Suleiman Al-Duwaikh, a souligné l'importance de réexaminer les plans intérimaires visant à promouvoir la culture des droits de l'Homme et de développer les efforts de coopération régionale dans le domaine des migrations. Brahim Ghazal a affirmé, quant à lui, que la participation du Maroc à cette réunion représente une opportunité pour mettre en avant la longue expérience du Royaume dans le domaine des droits de l'Homme, notamment en ce qui concerne un ensemble de mécanismes visant la promotion des droits de l'enfant, la lutte contre la torture et la prise en charge des personnes à besoins spécifiques.