Nizar Baraka a ouvert ce matin le bal du 8eme congrès du Groupe Banque Populaire à Marrakech. Le ministre de l'Economie et des finances a tenu à cette occasion à saluer les efforts «remarquables» déployés par le Maroc pour renforcer et moderniser son secteur financier et assurer son ouverture sur l'extérieur. Permettant une meilleure mobilisation de l'épargne, «ces efforts» évoqués par Baraka sont aussi de nature à faciliter l'accès des opérateurs économiques à des financements concurrentiels et à mettre en place des mécanismes adéquats pour se prémunir et mieux gérer les éventuelles crises financières, précise-t-il. Baraka a ajouté que «les réformes engagées ambitionnent de rehausser le taux de bancarisation, pour atteindre 60% à fin de 2013». L'objectif est de répondre aux besoins d'une organisation efficiente qui, atteste le ministre des Finances, «sera en parfaite adéquation avec les besoins d'un marché financier à forte croissance, à travers l'adoption des meilleurs critères et pratiques internationaux». Un peu plus tôt dans la matinée, le président du GBP, Mohamed Benchaâboun prenait la parole pour revenir sur les mutations profondes qu'a connues le Groupe, «à l'image de l'environnement dans lequel il opère». Ce sont ces mêmes mutations qui font aujourd'hui du groupe «un acteur majeur au sein du système bancaire marocain et de la dynamique de croissance et de développement que connaît le pays», estime Benchaâboun. Ainsi, en matière d'intermédiation bancaire, l'épargne mobilisée par le Groupe a été multipliée par trois et a atteint 180 milliards de dirhams, au moment où les crédits à l'économie ont été multipliés par 6, culminant à 167 milliards de DH, contre 27 milliards de DH en 2000, explique le président du Groupe. De son côté, le directeur général de Bank Al Maghrib, Abdellatif Faouzi, a fait remarquer que le Maroc a enregistré, ces deux dernières années, des progrès notables dans l'élargissement de l'accès aux services financiers, en dépit d'un environnement économique et financier difficile, pour deux raisons, liées à la résilience du système financier marocain face à la crise internationale et à l'adoption en 2007, à l'initiative de la Banque centrale et en concertation avec les partenaires publics et privés, d'une stratégie nationale pour le développement intégré du système financier, qui accorde une grande priorité à l'inclusion financière. Selon Faouzi, des efforts importants ont été consentis pour accélérer la bancarisation de la population. Alors que le Maroc comptait il y a 10 ans, 0,6 guichet bancaire pour 10.000 habitants, il en compte actuellement 1,6. Néanmoins, bien que l'accès aux services bancaires se soit amélioré en zone urbaine, il reste encore faible dans les zones rurales, nuance Faouzi, qui ajoute que le Groupe prévoit d'augmenter le niveau de bancarisation de 50 à 66% à l'horizon 2014.