Selon Othman Benjelloun, les fonds propres des banques sont six fois plus élevés qu'en 1995 alors que les résultats nets furent multipliés par 6. «Le système bancaire marocain est un pilier solide de l'économie nationale, un secteur résilient dans le contexte international de turbulences économiques et sociales», c'est qui ressort de l'intervention de Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM),lors de la quatrième réunion du Conseil national du crédit et de l'épargne (CNCE) qui s'est tenue, mardi 6 juillet 2010 à Rabat, sous la présidence du ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar. Cette réunion intervient alors que l'environnement économique international est toujours marqué par la persistance des effets de la crise. à cette occasion, les membres du CNCE se sont félicités, de la solidité du système bancaire et financier marocain face à la conjoncture internationale. «La solidité du système bancaire et financier marocain a fortement contribué à la résilience de l'économie», a affirmé Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib. Pour sa part, M. Benjelloun a relevé, à cet égard, le développement du réseau bancaire à travers l'ensemble des régions du Royaume grâce aux investissements humains, logistiques et technologiques que les banques ont consentis chaque année. Dans son allocution, le président du GPBM a soulevé que le taux de bancarisation s'élève à 47%. Notant que le taux d'épargne, en pourcentage du PIB, fut multiplié, depuis 2005, par 2 et le taux d'investissement, exprimé en pourcentage de ce PIB, a cru de 10 points pour atteindre le niveau de 40%. De même, M. Benjelloun a indiqué qu'au cours des 15 dernières années, les fonds propres des banques sont six fois plus élevés qu'en 1995 alors que les résultats nets furent multipliés par 6. Concernant les crédits, le gouverneur de Banque Al-Maghrib a souligné que leur dynamique est demeurée «soutenue» et le résultat net global des banques a enregistré une progression de 7% à fin mai 2010. Dans le cadre de la stratégie d'inclusion financière, M.Jouahri a indiqué que «le processus de bancarisation s'est renforcé et l'objectif d'atteindre un taux de 50% paraît réalisable à fin 2010». Ajoutant que «les efforts pour améliorer les relations des banques avec leur clientèle vont se poursuivre avec la définition réglementaire en 2010 des services bancaires gratuits de base, la mise en place d'un indice de prix des services bancaires et l'envoi annuellement à la clientèle d'un relevé de l'ensemble des commissions prélevées». Au CNCE, Abdelkrim Bencherki, président de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), a salué les réalisations des sociétés de financement qui, selon lui, se sont bien comportées en 2009 avec un encours de près de 78 milliard DH soit en hausse de 11,3%. «Dans ce panorama de réalisations réussies de l'action professionnelle de l'APSF, il est une question que j'aurais souhaité ne pas évoquer, une question vis-à-vis de laquelle nous avons beau prendre de la hauteur et considérer les choses avec philosophie, une question qui nous ramène à une triste réalité. Les sociétés de financement sont injustement interdites de présenter au public des opérations d'assurances entrant dans l'exercice de leur activité. La réflexion de William Shakespeare qui disait qu' «il n'y a pas de philosophe qui supporte avec sérénité une rage de dents», s'applique parfaitement à l'APSF à ce propos. Il est pour le moins regrettable qu'une telle entorse perdure», a noté Bencherki dans sa déclaration au CNCE. Selon l'un des membres de l'APSF, cette requête qui date de quelques années ne tardera pas à se concrétiser.