L'Etat semble vouloir anticiper. La commission des finances, viens d'adopter un projet de décret-loi relatif au prolongement de la suspension du droit de douane à l'importation du blé dur et du blé tendre. Ce projet, présenté à la commission par le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, a pour objectif d'assurer l'approvisionnement normal du marché intérieur en blé tendre et ses dérivés, en prolongeant la suspension du droit de douane jusqu'au mois d'avril 2012 pour le blé tendre et à fin mai 2012 pour le blé dur. Par le biais de cette mesure, le ministère de tutelle compte éviter une éventuelle hausse des prix des deux types de blé, en raison de la stabilité des cours mondiaux à des niveaux relativement élevés. Selon les perspectives, le Maroc devrait importer entre10 et 11 millions de quintaux de blé tendre entre mars et fin mai prochains. Malgré la stabilité relative des prix du blé tendre sur le plan international, l'effet des conditions climatiques en Europe et ceux d'un plafonnement probable des exportations de la Russie et de l'Ukraine sont à surveiller. Au regard du niveau actuel des cours ainsi que les frais d'affrètement (entre 300 et 310 dollar/tonne), le prix de revient à l'importation, sans perception des droits d'importation, pourrait dépasser 276 DH/quintal pour le blé tendre, ce qui est loin du prix envisagé par l'administration et fixé à 260 DH/quintal.