A fin février, la transformation industrielle des céréales se situe à près de 49 millions de qx

Le stock de blé tendre disponible s'établit à 12,8 millions de quintaux, soit 3 mois et demi d'écrasement

A en juger par le suivi du marché des céréales tel que relaté par l'Office interprofessionnel des céréales et des légumineuses, (ONICL), les stocks de blé tendre disponibles au Maroc s'élèvent, au terme du mois de février de l'année en cours, à 12,8 millions de quintaux. Lesquels stocks permettent la couverture de 3 mois et demi des besoins des minoteries industrielles.
Ce niveau de disponibilités est rendu possible grâce à la série de mesures déjà entreprise par le Gouvernement et dont l'essentiel verse dans le sens d'un approvisionnement normal du pays et consiste en la suspension des droits de douanes à l'importation à partir de la mi-septembre 2010 et l'octroi, en termes d'importations de blé tendre, d'une restitution forfaitaire. Et ce, parallèlement à la suspension des droits de douane sur le blé dur qui durera jusqu'à fin mai 2011.
Pour simple rappel, la production des trois céréales, au titre de la campagne 2009- 2010, a porté sur 75 millions de qx, en baisse de 27 % par rapport à la campagne précédente.
Au titre de la même campagne, la collecte des céréales par les opérateurs agréés par l'ONICL, a atteint, à fin février, 17,8 millions de qx, enregistrant une hausse de 2% par rapport au mois précédent. Cette collecte est constituée à hauteur de 99% de blé tendre.
Les commerçants négociants et les coopératives ont réalisé près des trois quarts de la collecte de blé tendre.
Les importations cumulées de céréales ont atteint, à fin février 2011, près de 40,1 millions de qx, en hausse de 58% par rapport au même mois de la campagne précédente, et ce, principalement suite à d'importantes importations de blé tendre.
Par pays, le Maroc a importé près des deux tiers du blé tendre de la France, les trois quarts du blé dur du Canada. Les deux tiers des quantités d'orge ont été importés de France et presque 88% de maïs proviennent de l'Amérique Latine.
Parallèlement, la transformation industrielle des céréales a atteint, à fin février, près de 49 millions de qx, en hausse de 6% par rapport à la même période de la campagne précédente.
Sur le total du blé tendre transformé par la minoterie industrielle à fin février, le blé d'origine locale représente près de 46%.
Aussi, convient-il de souligner que 70% des produits fabriqués par la minoterie industrielle sont sous forme de farines.
Les semoules industrielles sont fabriquées principalement à partir du blé dur (93%) et de l'orge (7%).
Les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l'ONICL et au niveau des silos portuaires, ont atteint, à fin février, 17,5 millions de qx, en hausse de 22% par rapport au même mois de la campagne précédente.
En termes de prix, des données de l'ONICL révèlent que, durant la seconde quinzaine du mois de février 2011, les cours moyens d'achat du blé tendre, pratiqués par les organismes de collecte, s'élèvent à 257 dhs/ quintal.
Pour le blé dur, le prix au quintal pratiqué par les opérateurs de collecte s'établit à 340 dirhams.
Au niveau des souks ruraux et halles aux graines et pour une qualité moyenne, les prix qu quintal relevés par l'ONICL se situent entre 250-260 dhs pour le blé tendre, 300-330 dhs pour le blé dur, 275-310 dhs pour l'orge et 300-310 dhs pour le maïs.