Le premier vice-président de la commune de Kénitra, chargé du transport urbain, Rachid Belamkissia, répond aux questions au sujet de la crise du transport urbain que vit la capitale du Gharb depuis plus de dix jours. La ville de Kénitra vit actuellement une réelle crise de transport urbain par bus, que pouvez-vous nous dire sur ce sujet? Depuis dix jours, plus aucun bus n'est en circulation dans cette ville, connue par le nombre important des usagers de ce service. Cette situation laisse à désirer et nécessite du temps et de la patience pour la résoudre. Le premier problème qui se pose dans le cadre de la crise des bus à Kénitra est le non-respect par la société de transport des clauses du contrat conclu avec la commune. Depuis près de trois ans, la société ne respecte plus ni le cahier de charges, ni le cautionnement, ni les lignes. Ces dernières étaient d'ailleurs différentes par rapport à celles convenues et huit d'entre elles ne fonctionnaient pas. En plus, la flotte n'a pas cessé de se détériorer au fil du temps. Durant ce mois de décembre, il était prévu que la société mette en circulation 101 nouveaux bus, mais jusqu'à maintenant il n'y a rien. Le deuxième problème, quant à lui, concerne la société et les employés, puisque le personnel accuse la compagnie de transport d'essayer d'évacuer clandestinement ses bus. La société accuse, à son tour, les employés d'entraver ses services. Pour faire face à cette situation difficile, quelles sont les mesures prises par la commune de Kénitra ? Avant de répondre à cette question très importante, j'aimerais souligner que nous n'avons toujours pas résilié le contrat avec la société de transport, contrairement aux rumeurs qui circulent dans la ville et sur les réseaux sociaux. Nous attendons le procès-verbal du ministère de l'Intérieur. Nous avons essayé de les contacter à maintes reprises, mais sans réponse. Nous leur avons adressé, en fin de compte, une mise en demeure, pour avoir recours, ensuite, à l'application des clauses du contrat. Nous les avons, donc, convoqués en premier lieu à Kénitra pour discuter de ce problème, mais ils n'ont pas répondu présents. Nous avons, ensuite, eu recours à l'arbitrage du ministère de l'Intérieur, pour demander le respect des clauses du contrat, mais la société n'a fait aucune proposition ni réaction à ce sujet, tout en faisant part de sa volonté de mettre fin à ses services à Kénitra. Dans ce sens, j'aimerais noter que pour pallier à cette situation catastrophique et surprenante, nous avons fait appel à des minibus pour gérer cette crise. Comment la commune de kénitra compte-t-elle résoudre ce problème ? La situation délicate du transport urbain par bus dans la ville de kénitra va se résoudre par voie légale et de manière à répondre aux attentes et aux besoins des citoyens, que nous appelons à davantage de patience. Quand le contrat sera résilié avec la société de transport, celle-ci sera appelée à maintenir ses services à Kénitra pendant six mois, en attendant de lancer un appel d'offre. La commune peut également, soit choisir directement avec le ministère de l'Intérieur la nouvelle société qui prendra le relais, vu que nous sommes dans une situation exceptionnelle, soit gérer elle-même la flotte ou faire intervenir une société durant cette période.