Le premier vice-président de la commune de Kénitra, chargé du transport urbain, Rachid Belamkissia a assuré que la crise du transport urbain par bus dans la capitale du Gharb sera résolue par voie légale et conformément aux attentes des citoyens. « La situation délicate du transport urbain par bus dans la ville de Kénitra va être résolue par voie légale et de manière à répondre aux attentes et aux besoins des citoyens, que nous appelons à davantage de patience », a affirmé Belamkissia dans un entretien accordé à la MAP. Belamkissia a souligné que depuis dix jours, plus aucun bus n'est en circulation à Kénitra, ajoutant que cette situation, qui laisse à désirer, nécessite du temps et de la patience pour la résoudre. « Cette situation catastrophique et surprenante nous a incité à faire appel à des minibus pour gérer cette crise », a-t-il fait savoir. « Nous n'avons toujours pas résilié le contrat avec la société de transport, contrairement aux rumeurs qui circulent dans la ville et sur les réseaux sociaux. Nous attendons le procès-verbal du ministère de l'Intérieur », a-t-il confié. Selon lui, le premier problème qui se pose dans le cadre de la crise des bus à Kénitra est le non-respect par la société de transport des clauses du contrat avec la commune. « Depuis près de trois ans, la société ne respecte plus ni le cahier de charges, ni le cautionnement, ni les lignes », a-t-il déploré, précisant que les lignes étaient différentes à celles convenues et que huit d'entre elles ne fonctionnaient pas. Le responsable a, également, relevé que la flotte n'a pas cessé de se détériorer au fil du temps, expliquant que « durant ce mois de décembre, il était prévu que la société mette en circulation 101 nouveaux bus ». « Nous avons essayé de les contacter à maintes reprises, mais sans réponse et nous leur avons adressé, en fin de compte, une mise en demeure conformément au contrat », a poursuivi le vice-président de la commune. Lire aussi : Vidéo. Kénitra : la vérité derrière la fuite des bus de Karama « Nous les avons, donc, convoqués en premier lieu à Kénitra pour discuter ce problème, mais ils n'ont pas répondu présents. Nous avons, ensuite, eu recours à l'arbitrage du ministère de l'Intérieur pour demander le respect du contrat, mais la société n'a fait aucune proposition ni réaction à ce sujet, tout en faisant part de sa volonté de mettre fin à ses services dans la ville », a-t-il expliqué. Concernant les démarches à prendre dans l'avenir, Belamkissia a fait savoir que ‘ »quand le contrat sera résilié, la société de transport sera appelée à maintenir ses services à Kénitra pendant six mois, conformément au contrat, en attendant de lancer un appel d'offre ». « La commune peut, également, soit choisir directement, avec le ministère de l'Intérieur, la nouvelle société qui prendra le relais, vu que nous sommes dans une situation exceptionnelle, soit elle va gérer la flotte elle-même ou faire intervenir une société durant cette période », a-t-il ajouté. Pour sa part, le délégué des contrôleurs au bureau du syndicat de la Confédération démocratique du Travail (CDT), Zahiri Chafik a indiqué à la MAP que le problème des bus à Kénitra a commencé il y a dix jours, quand « la société de transport a essayé d'évacuer clandestinement une partie de sa flotte vers 03h00 du matin, pour ne laisser que 44 bus pour 520 employés ». « Nous avons à maintes reprises tenté de contacter les responsables de la société, mais en vain », a-t-il regretté, déplorant la situation dans laquelle se trouvent les employés et leurs familles. Il a souligné, dans ce sens, que les employés n'ont pas reçu leurs salaires et qu'ils sont, malgré tout, « prêts à reprendre le travail afin de générer un revenu leur permettant de vivre correctement ». Le responsable syndical a, en outre, fait savoir que l'ambition collective des employés est de pouvoir débattre et discuter de l'actuelle situation avec les responsables et les autorités locales, pour parvenir à une solution satisfaisante. (Avec MAP)