L'Ordre national des ingénieurs géomètres-topographes (ONIGT) a organisé, les 1er et 2 novembre à Berkane, la 8e Journée nationale de l'IGT. L'occasion de débattre la question de la valorisation du foncier au service de l'agriculture et du développement rural, et de mettre en avant l'intérêt accordé au foncier agricole en tant que levier stratégique de développement économique et social. L'Ordre national des ingénieurs géomètres-topographes (ONIGT) a organisé, les 1er et 2 novembre à Berkane, en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), sa 8e Journée nationale autour d'un sujet capital, à savoir «La valorisation du foncier au service de l'agriculture et du développement rural». En effet, la question foncière est une des grandes priorités des pouvoirs publics et des professionnels du secteur, puisqu'elle est placée parmi les préoccupations essentielles du roi Mohammed VI, notamment en matière d'investissement productif dans le secteur. Intervenant durant cette rencontre, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, a précisé dans une allocution lue au nom du ministre de tutelle, Aziz Akhannouch, que le Plan Maroc vert (PMV), lancé par le souverain en 2008, a accordé une importance particulière au foncier agricole et à sa mobilisation en tant que levier de la promotion de l'investissement agricole et du développement économique et social. Selon lui, «l'agriculture marocaine a résolument emprunté un chemin de développement irréversible, comme le montrent la croissance de la production des principales filières et les volumes d'investissement mobilisés tant des investisseurs locaux que des partenaires internationaux et bailleurs de fonds, ce qui a engendré une augmentation du PIB agricole de plus de 60%». Pour résoudre cette problématique du foncier, l'Etat a mis à la disposition des investisseurs des terrains agricoles dans le cadre de la location longue durée, leur permettant ainsi une rentabilité significative des projets engagés. Cette approche adoptée vient en appui au Plan Maroc vert, notamment pour ce qui est de la promotion de l'investissement dans le secteur agricole et de la mise à niveau des principales filières agricoles. Selon les dernières données du ministère, à fin juin 2019, l'Etat a mobilisé 1.089 hectares pour la concrétisation de projets agricoles d'un investissement global de 162 MDH, permettant à terme de créer 387 emplois. Cette mobilisation découle des 15 conventions signées au titre des six premiers mois de l'année dans le cadre du partenariat agricole. En effet, la superficie mobilisée diffère chaque année en fonction du besoin et des chantiers programmés. Au titre du premier semestre de l'année en cours, deux filières agricoles concentrent la quasi-totalité de la superficie mobilisée. Ainsi, 1.002 hectares seront mobilisés pour des projets d'arboriculture fruitière et d'oléiculture. Pour un investissement total de 104 MDH, 830,37 hectares ont été mobilisés au premier semestre 2019 au profit de 8 projets arboricoles, dont l'oléiculture qui couvre 16% de la superficie globale, soit 174 hectares mobilisés pour la mise en œuvre de 5 projets d'une enveloppe globale de 52 MDH. Pour sa part, Khalid Yousfi, président de l'Ordre National des ingénieurs géomètres-topographes, a expliqué que «la question foncière au Maroc est très délicate à saisir. Elle pose de nombreux défis en vue de sa valorisation, dont deux sont capitaux, à savoir l'investissement et la melkisation». De son côté, Karim Tajmouati, DG de l'ANCFCC, a précisé que son agence a pour orientation stratégique la généralisation de l'immatriculation foncière à l'ensemble du territoire, particulièrement dans le monde rural, à travers de grands projets d'IFE reposant sur une procédure simplifiée et gratuite au profit du citoyen.