Les patrons du préside menacent de se tourner vers d'autres pays de la région pour développer leur activité économique si la douane marocaine reste toujours fermée. Le trafic portuaire à Melilia continue de pâtir de la fermeture de la douane marocaine. Selon les données livrées par le patronat de Mélilia, l'activité économique passe par des moments difficiles, comme en atteste le trafic portuaire lequel a baissé de 17% durant la période allant de janvier à juin dernier. Mais c'est l'arrivée des porte-conteneurs étrangers qui a encaissé le plus dur coup. Selon le patronat, cette activité, qui concerne les biens destinés au commerce transfrontalier, a régressé de 34% et touche le débarquement des conteneurs et semi-remorques. De la sorte, la confédération des entrepreneurs de Melilia (CEME) a estimé que le débarquement de la marchandise destinée à l'activité commerciale transfrontalière a baissé de 13,7%. À présent, 80% de cette marchandise importée par des transporteurs maritimes internationaux est acheminée vers le Maroc à travers les porteurs qui s'affairent entre les deux frontières. Il s'agit principalement de produits textiles et de denrées alimentaires. Pour les commerçants de la ville, le verdict est sans appel : cette chute de l'activité des conteneurs au port serait le résultat de la fermeture de la douane marocaine, en août dernier. À ce propos, le patronat de Melilia a poussé un nouveau coup de gueule pour dénoncer ce qu'il appelle la mise à l'écart de son organisation durant les négociations entre Rabat et Madrid sur la solution à adopter pour satisfaire les deux parties au sujet de cette mise en veilleuse de l'activité de la dépendance douanière du royaume au poste de Béni Nsar.De surcroit, les patrons de l'enclave ont pointé du doigt le flou qui entoure ce dossier et exigent de savoir l'état d'avancement des négociations. Une réunion s'est tenue le 11 juin dernier entre Marocains Espagnols mais rien n'a filtré sur le contenu de ces discussions, placés sous le sceau de la confidentialité. Les patrons ont estimé, dans des déclarations à la presse locale, que les objectifs du Maroc sont atteints, puisque l'activité du port de Nador est en en hausse depuis la mise à l'arrêt de la douane marocaine, selon les opérateurs de l'enclave. De son côté, le président du patronat local a estimé, dans une déclaration au média www.elfarodemelilla. es que le gouvernement espagnol ne s'est pas mobilisé suffisamment pour mettre la pression sur le Maroc afin qu'il revoit sa décision. Pour Jose Reyes, le patron des patrons de Melilia, l'enclave doit avoir sa place dans ces relations commerciales que l'Espagne souhaite développer avec le royaume. À cet effet, le patronat du préside a appelé les autorités à se pencher urgemment sur un nouveau modèle économique. «Nous avons même penser à fabriquer des voitures», a-t-il souligné. De même, il a appelé à développer des relations économiques et commerciales avec d'autres pays de la région méditerranéenne. La question d'adhésion à l'espace douanier européen est aussi remise sur le tapis auprès des opérateurs économiques de la ville. «Nous devons planifier le futur autrement», a affirmé le président du patronat de Melilia.