Las d'attendre une solution à la décision souveraine du Maroc de fermer la douane de Mélilia, les opérateurs de la ville ont commencé à transférer leur activité vers le royaume pour assurer la pérennité de leurs entreprises. Les entreprises de Mélilia ont commencé à transférer leur activité vers le Maroc. C'est ce qu'a assuré le député à l'assemblée locale, Mohamed Ahmed, leader de Coalicion por Melilla (CPM), principal parti de l'opposition dans l'enclave. Selon cet élu, des firmes de Mélilia ont commencé à plier bagages suite à la fermeture de la douane par les autorités marocaines. La passivité des autorités espagnoles en est aussi la cause, souligne le journal local www.melillahoy.es. Le parti local a souligné qu'il a tenu des réunions avec des opérateurs de la ville, lesquels ont annoncé leur projet d'aller de l'autre côté de la frontière pour assurer la survie de leurs affaires. La formation locale a estimé que cette situation est le résultat de la désastreuse gestion du gouvernement local du Parti Populaire, aux commandes de la ville. De ce fait, les opérateurs du préside seraient intéressés par les avantages et facilités douanières qu'offre le port de Nador, d'où devraient transiter la marchandise qui affluaient via le terminal portuaire de Mélilia. Aucun chiffre n'est encore avancé concernant cette transhumance des entreprises espagnoles mais la situation semblerait sérieuse à en croire cette formation de l'opposition. L'indifférnce du gouvernement local a contribué à la dégradation de la confiance des opérateurs qui ont préféré opter pour un climat entrepreneurial plus serein. Bras de fer politique Les perturbations au niveau des passages frontaliers et les récurrentes fermetures de la frontière n'ont guère rassuré le patronat du préside. En témoigne le déclin de l'activité commerciale, comme en atteste le recul des importations lesquelles ont fléchi de de 55,7% depuis le début de l'année, ajoute la formation politique locale. Ces chiffres ont alerté les professionnels de la ville, d'où cette décision d'opter pour le port marocain. Cette grave situation, ajoute CPM a mobilisé les patrons et leurs salariés qui ont manifesté pour dénoncer cette alarmante situation et exiger la mobilisation des autorités locales. Il faut dire aussi que les sorties accusatrices contre le président de l'enclave, Juan Imbroda n'ont guère apaisé les craintes des patrons, voire ont confirmé leur appréhension à ce sujet. Imbroda, qui a opté pour la confrontation avec le Maroc, est accusé de brandir la carte de la souveraineté alors qu'il s'agit d'un problème purement commercial et de développement économique, fustige le parti considéré comme la voix du collectif musulman de la ville. À cet effet, les responsables du CPM ont lancé un appel pour la collaboration entre le Maroc et Mélilia et la recherche de "solutions qui consolident les synergies entre l'enclave et ses les régions limitrophes". Cette formation n'est pas la seule à pointer du doigt les sorties incongrues et provocatrices de la haute autorité de la ville. Le PSOE de Mélilia a mis en garde son rival politique le PP contre l'attitude d'Imbroda laquelle pourrait provoquer des «bisbilles diplomatiques» au moment où les deux parties, marocaine et espagnole, mènent des négociations pour trouver une solution, a alerté le parti au pouvoir. Le problème préoccupe au plus haut niveau au point qu'un sénateur du PP n'a pas hésité à saisir l'ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, pour la sensibiliser sur la gravité de la situation à Mélilia. De son côté, le gouvernement de Mélilia botte en touche et préfère faire porter le chapeau à l'Exécutif central. Les parlementaires du PP représentant l'enclave accusent le gouvernement de Pedro Sanchez de mauvaise gestion vu que le groupe du travail maroco-espagnol, annoncé par le chef de la diplomatie espagnole Josef Borell pour se pencher sur ce dossier, ne s'est toujours pas réuni.