Le président sortant de la ville de Melilia envisage de porter le dossier de la fermeture de la douane devant les instances européennes, dans une tentative désespérée de faire pression sur le Maroc et d'embarrasser le gouvernement central. Le président sortant du préside de Melilia dirige ses attaques vers le Maroc. Juan José Imbroda (PP) menace de porter l'affaire de la fermeture de la douane marocaine au poste-frontière de Béni Ansar à Melilia devant les instances européennes. Le mandataire local a estimé que rien n'a été fait pour trouver une solution à cette fermeture, dictée unilatéralement par le Maroc le 11 août 2018, qui pénalise l'économie de l'enclave. Interpellé par la presse locale, Imbroda s'en est aussi pris au chef de gouvernement Pedro Sanchez, estimant que celui-ci «aurait dû appréhender cette affaire sous un autre angle en sollicitant l'intervention de la Commission européenne», a plaidé le baron du Parti populaire. Pour Imbroda, c'est à cet organisme de «mettre la pression » sur le Maroc et de dédommager la ville des pertes occasionnées par l'interruption des services de la dépendance douanière. Le chef de l'Exécutif local de Melilia n'a pas manqué, durant cette sortie, de faire le procès du gouvernement espagnol. Imbroda a estimé que Madrid a fait preuve de passivité devant Rabat concernant la gestion de ce dossier, qui heurte de plein fouet l'économie du préside. De même, le haut responsable de la ville a jugé que les initiatives annoncées au lendemain de cette décision n'ont abouti à aucune mesure, référence faite au groupe de travail mixte maroco-espagnol qui devait se pencher sur ce dossier. Imbroda a ajouté que, outre le problème de la douane, les marchandises exportées vers le marché national ont du mal à traverser les frontières, mettant cela sur le compte «de restrictions» de la part des autorités marocaines. Fidèle à son ton alarmiste et à ses propos démesurés, Imbroda a prophétisé un «futur obscur pour l'enclave». Sur ce même registre, les commerçants de l'enclave accusent les autorités marocaines de bloquer les expéditions commerciales au poste-frontière. Selon le président de la Confédération des entrepreneurs (CEME), Juan Reyes, les autorités marocaines exercent une grande pression au moment de contrôler les marchandises passant la frontière. «Si cela devait se poursuivre, nous devrions chercher d'autres sources de revenus», a-t-il mis en garde. À cette occasion, il a appelé à explorer d'autres voies de coopération avec des pays de la Méditerranée. Au sujet de la fermeture de la douane, Reyes a estimé que d'après les rencontres avec les différents acteurs économiques et politiques de la ville, ce dossier est au point mort et personne ne peut conjecturer à propos de l'issue qui lui sera réservée. Il a de plus estimé que les autorités de Madrid ne veulent pas heurter la sensibilité de du gouvernement marocain, et évitent de parler de ce sujet.Selon le pure-player espagnol www-eldiario.es, Melilia dépend jusqu'à 90% du Maroc. D'où les appels des opérateurs économiques à trouver des solutions au problème de la fermeture de la douane qui pénalise les commerçants de l'enclave. Dans cette optique, ils ont exhorté l'administration à s'impliquer davantage dans ce dossier et à intervenir auprès de Rabat pour éviter l'asphyxie économique du préside.