Le tribunal de Tokyo a autorisé aujourd'hui la prolongation de la garde à vue de Carlos Ghosn jusqu'au 22 avril, dans le cadre de nouvelles accusations de malversations présumées qui ont interrompu sa courte période de liberté. Cette décision a été annoncée dans un bref communiqué, sans plus d'explication. A l'issue de cette période, l'ex PDG de Renault-Nissan, pourra être inculpé, arrêté de nouveau pour un autre motif, ou encore être relâché sans poursuites. Depuis sa ré-arrestation survenue le 4 avril à son domicile de Tokyo, un mois à peine après sa libération sous caution, Ghosn se trouve dans la prison de Kosuge (nord de la capitale), où il est régulièrement interrogé par les enquêteurs du bureau des procureurs. Ils le questionnent sur des soupçons de détournements de fonds de Nissan, via un distributeur de véhicules du constructeur à l'étranger. Il s'agit du sultanat d'Oman, d'après des sources proches du dossier. Sur un total de 15 millions de dollars entre fin 2015 et mi-2018, 5 millions ont été utilisés pour son bénéfice personnel, selon le bureau des procureurs.