«Lorsqu'on parle de l'Afrique, les liens sont importants mais malheureusement nous n'en parlons pas souvent». Ce constat de Mustapha Mellouk, ancien DG de Medi1Sat et membre du CDS, résume assez bien la substance de ce dernier atelier du Forum de Rabat, animé par Hanaa Foulani, rédactrice en chef du quotidien Les Echos quotidien, partenaire du Forum. Si l'intégration africaine est une question économique pour les opérateurs de la place, politique pour les diplomates du continent, elle est également médiatique et culturelle pour les acteurs de la scène médiatique africaine. Les médias, aujourd'hui véritablement perçus comme des acteurs du développement économique et social, et non seulement accompagnateur de ces évolutions sont à leur tour appeler à penser «Afrique ». A ce niveau, si pour Faiçal Laraichi, président de la SNRT et 2M, ce « rêve africain » relève plus d'une utopie, il est pour Ismaïla Sidibé, PDG de Africable, une réalité concrète qui ne demande qu'a être réalisée. C'est d'ailleurs tout le concept de son projet d'Africable qui se positionne comme étant une véritable chaîne de télévision Panafricaine. Et il n'est pas le seul à prêcher l'Afrique « médiatique » puisque lors de ce troisième débat de la journée, Younès Boumehdi, président de Hit Radio a confié travailler sur un projet de développement panafricain sur pas moins d'une demi-douzaine de pays du continent « Pourquoi pas une Hit Radio Mali ou une Hit Radio Afrique », dira-t-il. Les nouveaux médias ont également été abordés lors de ce débat, où l'intégration reste encore une fois l'enjeu majeur de cette rencontre au cœur de la capitale. A ce titre, Internet et plus récemment le mobile apparaissent nettement comme les nouvelles plateformes de conciliation et de rapprochement des horizons. C'est ce que confirme d'ailleurs Amadou Mahtar Ba, Président de African Media Initiative pour qui «le changement arrivera par les jeunes africains et les médias».