Premier pari gagné dans la stratégie ONDA 2011-2012. Le roi a inauguré vendredi le nouveau terminal de l'aéroport Rabat/Salé, qui a connu des travaux de rénovation et de réaménagement d'envergure, nécessitant un investissement global de plus de 287 MDH. Cette nouvelle infrastructure permettra d'augmenter la capacité d'accueil annuelle de l'aéroport à 1,5 millions de passagers contre 500.000 actuellement. La réalisation de cet objectif s'inscrit, en effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de développement de l'ONDA qui se fixe comme priorité de «généraliser la conformité aux normes internationales en matière d'écoulement du trafic aérien, de sécurité aérienne, de sûreté aéroportuaire et de qualité des prestations». Ainsi déroulée, cette stratégie aurait tout pour être qualifiée d'ambitieuse mais surtout de structurée. Les objectifs de l'ONDA semblent, en effet, voler très haut en gardant en ligne de mire des lignes directrices qui sous-tendent un processus minutieusement déterminé. Le top management de l'office assure que le premier axe sur lequel cette stratégie devrait s'articuler porte sur «la culture client». L'ONDA semble de fait privilégier la satisfaction client sur l'ensemble du processus tout en intégrant ses principaux partenaires dans une démarche de qualité, et ceci dans le but d'atteindre 95% de satisfaction à l'horizon 2016, contre les 80% enregistrés actuellement. Au-delà de la certification ISO 2009 dont il bénéficie dans la plupart de ses aéroports, l'ONDA vise plus haut en tablant sur la certification des standards internationaux (OACI, IATA, ACI). Pour y parvenir, l'office devra enregistrer de nouvelles performances qui l'obligeraient à remplacer sa logique «d'opérateur technique» par une logique plus entrepreneuriale qui vise essentiellement le rendement. Dans une nouvelle logique d'entreprise Toujours selon le top management de l'office, l'ONDA «ambitionnerait de développer la part de recettes extra-aéronautiques dans son chiffre d'affaires global de 15% à 25%». Dans ce sens, une croissance et une pérennité devront être assurées sur le long terme afin de consolider cette stratégie de développement ambitieuse. L'ONDA devra de fait augmenter sa capacité de diversification du portefeuille d'activités et assurer par là l'optimisation d'une bonne gestion de risques. Toutes ces nouvelles dispositions laissent donc entrevoir une «transformation» de l'organisation de l'ONDA qui pourrait adopter une démarche définitivement entrepreneuriale avec toutes les composantes que celle-ci requiert. Plus encore, l'ONDA se veut aussi «partenaire du développement national et régional» pour se positionner en tant qu'acteur à part entière dans le développement économique du royaume par un accompagnement ciblé des stratégies sectorielles et de la politique de régionalisation. «Plusieurs actions sont prévues dans ce sens avec notamment la formation de plus de 700 ingénieurs d'ici 2016 ainsi que le doublement de la capacité des gares Fret», explique le top management. En tout état de cause, l'ONDA semble afficher des objectifs des plus téméraires en s'appuyant sur les standards internationaux comme expliqué plus haut, qui lui permettront, in fine, de se conformer aux impératifs sécuritaires dans un contexte de renforcement des exigences réglementaires internationales. L'ONDA et la RAM seraient-ils par là sur la même longueur d'ondes ? Inutile de rappeler que la compagnie aérienne nationale avait déjà montré des objectifs similaires en signant récemment un partenariat avec l'Association des compagnies aériennes européennes (AEA).