Crédit du Maroc Capital recommande de renforcer le titre Maroc Telecom (IAM) dans les portefeuilles. Ils estiment que la valeur jouit d'une rentabilité économique et financière nettement confortable. Crédit du Maroc Capital a publié ses recommandations concernant le titre Maroc Telecom (IAM). À cet effet, les analystes de la banque d'affaires recommandent de renforcer le titre IAM dans les portefeuilles. Pour CDMC, Maroc Telecom «est une valeur à faible volatilité jouissant d'une rentabilité économique et financière nettement confortable avec un Dividende Yeald qui reste attrayant malgré l'importance des investissements». Toutefois, la rentabilisation de ces investissements ne devrait pas être rapide en raison des contraintes réglementaires et technologiques, affirme la note de la société de Bourse adossée au Crédit du Maroc. Evoluant dans un secteur marqué par des changements technologiques importants, un environnement réglementaire endurci et une recrudescence de la concurrence au Maroc et en Afrique, Maroc Telecom se trouve en permanence dans l'obligation d'alléger, autant que faire se peut, le poids de ces contraintes exogènes. «À cet effet, l'opérateur historique est censé remodeler son business model face à une nouvelle transformation du secteur des télécommunications. L'objectif étant de maintenir la croissance des revenus et poursuivre la récolte des gains de parts de marché», assure-t-on dans la note de CDMC. Pour ce faire, Maroc Telecom devrait procéder à des investissements supplémentaires significatifs sans pour autant augmenter les prix afin de gagner en compétitivité. Ce procédé nécessite par ricochet une maîtrise optimale des coûts pour ne pas affecter la situation financière du groupe. Sur le plan national Maroc Telecom devrait capitaliser sur la montée en force de l'usage de l'Internet mobile qui assurerait un retournement de la tendance baissière du revenu moyen par abonné et placer l'évolution du chiffre d'affaires Mobile en territoire vert. Par ailleurs, l'opérateur historique devrait se préparer à la montée de la concurrence de WANA dans l'activité ADSL suite au dégroupage de la boucle locale. Dans ce contexte, l'ANRT réfléchit actuellement sur une note d'orientation générale du secteur pour 2019-2022. La nouvelle feuille de route devrait prendre en compte l'évolution technologique qui change la donne et impose progressivement avec force une nouvelle façon d'appréhender le monde. Au vu de l'ensemble des remaniements technologiques, socio-démographiques et réglementaires, Maroc Telecom se trouve dans la nécessité de revoir, en continu, son business model. À présent, on assiste à une nouvelle transformation du secteur des télécommunications. En effet, avoir accès à l'Internet est devenu beaucoup plus important que le nombre et la durée des communications téléphoniques. Ainsi, les efforts d'investissements et d'innovations portent principalement sur la Data et non plus sur la téléphonie mobile. En outre, Maroc Telecom est censé intégrer dans son modèle économique de nouveaux services favorisant l'inclusion financière de la population comme le Mobile Money. En conséquence, l'opérateur historique sera toujours confronté à la problématique d'investir dans les réseaux sans augmenter les prix. De plus, les investissements futurs devraient porter sur le déploiement de la technologie 5G. En effet, selon le rapport publié par l'association GSMA Intelligence qui regroupe 800 opérateurs téléphoniques dans le monde, le Maroc devrait lancer la 5G en 2022 avec la poursuite du développement de la 4G en parallèle. Sur le plan international Les filiales historiques continuent à bénéficier d'un statut privilégié d'opérateurs historiques convergents (fixe/mobile) mais leur modèle de croissance devra être revu durant les prochaines années. Celles évoluant dans les marchés matures, à savoir Gabon Telecom et Mauritel, entament leur mutation des usages privilégiant la data mobile à la voix. Leurs efforts doivent donc se concentrer sur le maintien de leur leadership grâce à un accroissement continu de la couverture réseaux et l'amélioration de leur qualité de service tout en développant des produits innovants à valeur ajoutée (Mobile money, FTTH, Services managés, Entreprises, etc.). Les filiales historiques opérant dans des marchés en croissance, Sotelma et Onatel, sont de plus en plus challengées par leurs concurrents sur le marché Mobile mais elles restent bien placées pour bénéficier de la montée en puissance de la data mobile, considérée comme le relais de croissance de ces marchés. À ce titre, la mise en place prochaine d'un câble sous-marin au niveau du groupe leur permettra de démocratiser l'usage data mobile puisqu'elles bénéficieront d'une capacité de bande passante internationale à un prix très compétitif. In fine, «en tenant compte des pressions concurrentielles, technologiques et réglementaires qui se durcissent et sur la base d'un taux d'actualisation de 7,40%, la valorisation par la méthode DCF nous conduit à un prix théorique d'IAM de 154 MAD par action, ce qui représente une décote de 7,9% compte tenu du cours de l'action de 142 MAD, le 9 janvier 2019», considèrent les analystes. D'où la recommandation de renforcer le titre IAM dans les portefeuilles.