Le ministre de l'Agriculture espagnol s'est déplacé au siège du Parlement européen pour défendre les avantages du protocole de pêche auprès des eurodéputés espagnols. Il veut les convaincre de l' adopter rapidement. Le gouvernement espagnol a initié une grande opération séduction auprès des parlementaires européens. À cette occasion, le ministre espagnol de l'Agriculture et de la pêche, Luis Planas, a repris son bâton de pèlerin en direction du Parlement européen. À Strasbourg, l'ex-ambassadeur d'Espagne au Maroc est allé à la rencontre de l'ensemble des eurodéputés espagnols, toutes tendances politiques confondues. Durant ces réunions en tête-à-tête, le chargé du portefeuille de la Pêche a défendu la légalité du texte, «confirmée par les services juridiques de la Commission européenne et du Conseil des ministres de l'UE», a-t-il soutenu. Au cours de ces échanges, Planas a rappelé aux députés espagnols communautaires l'importance que revêt ce protocole pour la filière ibérique. Le ministre espagnol est venu convaincre les membres de la chambre européenne qu'une ratification, dans les meilleurs délais, dudit texte par la chambre communautaire est primordiale pour l'Exécutif espagnol. Planas a sollicité l'implication des eurodéputés espagnols afin que le texte soit ratifié durant le premier trimestre de l'année prochaine, et ce pour garantir le retour, dans les plus brefs délais, de la flotte espagnole dans les pêcheries marocaines. Le pacte est actuellement entre les mains du Conseil européen qui devrait le valider avant qu'il n'atterrisse au Parlement européen. L'étape de ratification par les Etats membres devrait être une formalité. Les ministres de l'Agriculture du Club des vingt-huit avaient déjà donné leur feu vert, à l'unanimité, via le mandat de négociation sur la base duquel la Commission européenne a initié les négociations avec le Maroc. Quelques pays peuvent toutefois formuler des réticences durant le vote en conseil, mais le compte sera là. Rappelons que la Commission européenne s'est appuyée sur un rapport d'évaluation pour solliciter le renouvellement. Elle a aussi mis l'accent sur l'importance du pacte comme «instrument de coopération approfondie avec le Maroc». De plus, la CE avait défendu la validité du protocole lors d'un débat au sein de la Commission de pêche relevant de l'assemblée communautaire, qui a eu lieu le 9 octobre dernier. Selon cette haute instance, le protocole bénéficie à la population locale, avait rapporté l'agence EFE. Une chose est sûre: l'adoption, par le Parlement européen, des amendements du protocole d'association, prévu en décembre, fera figure de test. Le gouvernement espagnol reste confiant quant au fait que le texte dépasse cette étape, devenue des plus imprévisibles, sans encombre. Planas a confié à la presse de son pays avoir reçu des engagements positifs de la part des eurodéputés espagnols. À souligner que le gouvernement de Pedro Sanchez a débloqué des aides au profit des marins touchés par l'arrivée à terme du pacte, d'un montant de 5.357.160 euros. Le nouvel accord reconduit 138 licences de la flotte européenne, majoritairement des armateurs espagnols d'Andalousie, des Îles Canaries et de Galicie.