Pêche Les ambassadeurs des 27 pays membres de l'Union européenne (UE), réunis jeudi dernier à Bruxelles, ont convenu d'approuver l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc, qui permettra le retour de la flotte communautaire dans les eaux juridictionnelles du royaume, rapportent les médias espagnols citant le porte-parole de la présidence de l'UE. En prévision de son adoption au cours de son assemblée plénière en décembre prochain, les gouvernements de l'UE-27 sollicitent dans une lettre adressée au Parlement européen la ratification de l'accord conclu avec Rabat, précise la même source. Dans ce sens, la Commission de pêche du même parlement compte se prononcer, le 27 novembre sur le texte de l'accord. Les eurodéputés du Parti populaire européen (PPE) et du groupe des Socialistes et démocrates (S&D) avaient, le 4 novembre, défendu la viabilité de l'accord de pêche et invité les autres formations au Parlement européen à se prononcer en faveur de sa ratification au cours de l'assemblée plénière en décembre prochain. En vertu du nouvel accord signé le 24 juillet dernier à Rabat, rappelle-t-on, la flotte communautaire aura droit à 126 licences de pêche dans les eaux marocaines, dont une centaine seront accordées aux chalutiers espagnols avec à bord près de 700 membres d'équipages de l'Andalousie et des Canaries. Selon les données rendues publiques par la Commission européenne, le nouvel accord, d'une durée de quatre ans, augmente de 33% les possibilités de pêche pour la flotte communautaire. En contrepartie, l'UE devra verser au Maroc une compensation de 40 millions d'euros, contre 36 millions d'euros dans le précédent accord. Dans l'attente de sa ratification, en décembre prochain par les eurodéputés, le groupe du Parti populaire-Andalousie a annoncé qu'il présentera au cours de la séance de jeudi (14 novembre) au parlement régional d'Andalousie une initiative législative dans laquelle il demandera à l'assemblée législative régionale d'exprimer son soutien à l'accord de pêche Maroc-UE. Dans la même initiative, il propose que la chambre parlementaire appuie tous les efforts déployés par l'Espagne dans ce sens auprès du Parlement européen pour aboutir à la ratification dudit accord, qui profilera à 44 chalutiers andalous et 590 marins. Près de 1.600 autres emplois indirects en terre seront créés en Andalousie dès son entrée en vigueur. Dans cette lettre incitative, dont le contenu a été rapporté par l'agence espagnole Europa Press, la ratification de cet accord mettra fin à l'amarrage de la flotte espagnole, qui dure depuis près de deux ans. A l'issue de cinq rounds de négociations entre le Maroc et l'UE qui ont duré neuf mois, le groupe parlementaire populaire en Andalousie qualifie de «bon» l'accord atteint par les deux parties précisant que ceci respecte les conditions sollicitées par le secteur de pêche et le droit international. Dans le même sens, la responsable de l'Agriculture, la pêche et le développement rural au gouvernement régional d'Andalousie, Elena Viboras, a assuré jeudi dernier (7 novembre) qu'elle «défendait clairement» cet accord qui bénéficie du soutien des eurodéputés espagnols. «Nous œuvrons pour aboutir à davantage de soutiens au Parlement Européen pour que cet accord soit une réalité», a dit la responsable Andalousie.