Pêche Le gouvernement espagnol a demandé aux partis politiques de son pays de soutenir ses efforts tendant à persuader l'Union européenne de hâter la conclusion de l'accord de pêche avec le Maroc. A travers une lettre remise aux chefs des groupes des partis politiques représentés au parlement, par le biais du ministre de l'Agriculture, l'alimentation et l'environnement, Miguel Arias Canete, dont copie est parvenue jeudi à Al Bayane, l'exécutif de Madrid souhaite le soutien des démarches qu'il entreprend pour inciter l'UE à reconduire le plus tôt possible cet accord et mettre fin à l'amarrage forcé des chalutiers espagnols. Dans ce sens, il a invité les eurodéputés espagnols à prendre part à cet effort pour aboutir à «une rapide conclusion» du protocole de pêche. Rappelant la signature à Rabat le 24 juillet dernier de cet accord qui représente «une grande importance pour les intérêts des pécheurs et pour les relations hispano-marocaines en général», la lettre signale que le processus de la ratification est «complexe» pour l'intervention de nombreux services et institutions. Il attire l'attention sur le fait que «conformément aux pratiques habituelles en UE, l'affaire risque de durer plusieurs mois avant sa résolution». En prévision de la «décisive phase» procédurale au Parlement Européen, les partis politiques espagnols sont sollicités à apporter leur «collaboration» au gouvernement et tous les eurodéputés espagnols au Parlement européen doivent agir pour que «le processus soit rapide dans la phase parlementaire». Madrid qualifie de «fondamentale» l'approbation de l'accord par de nombreuses commissions telle celle de la Coopération au développement ou celle des budgets. Bien que la lettre soit remise aux groupes parlementaires au Congrès des députés, elle est en fait destinée aux eurodéputés espagnols en vue de les inciter à «donner une impulsion à une rapide et fructueuse procédure du protocole de pêche UE-Maroc». L'objectif est, en outre, obtenir par leur intermédiaire «le vote favorable des eurodéputés» d'autres nationalités. Le gouvernement espagnol veut éviter que soit répétée la scène vécue le 14 décembre 2011 lorsque le Parlement européen avait voté contre la prorogation du protocole de pêche UE-Maroc. Le Conseil de pêche avait dû par la suite autoriser la Commission européenne à conduire un nouveau mandat de négociation dans lequel ont été prises en compte les objections émises par le Parlement européen en rapport avec le protocole antérieur, concernant particulièrement l'adéquation de son coût et le respect du droit international en vigueur.