Un an après l'installation de la commission des pétitions, un portail national de la participation citoyenne vient d'être lancé par le chef de gouvernement. L'objectif est de faciliter la présentation des pétitions et des motions ainsi que leur suivi et traitement. La sensibilisation et la mise en place des mécanismes de facilitation de l'exercice de la démocratie participative s'imposent. Dans ce cadre, s'inscrit le lancement ce lundi du portail national électronique «eParticipation.ma». Comment les citoyens peuvent-ils utiliser le nouveau portail électronique? Les initiateurs d'une pétition ou d'une motion choisissent parmi eux les membres du comité de présentation de l'initiative qui désignent un mandataire et un suppléant. Le formulaire est renseigné et signé par le mandataire qui, lui, joint une note détaillée sur la pétition ou la motion. Il invite les différents initiateurs inscrits sur la plateforme à la signer à leur tour pour procéder, par la suite, à l'opération de collecte des signatures auprès des citoyens. Après l'atteinte du seuil requis des signatures, le mandataire peut l'envoyer à travers la plateforme au pouvoir public concerné pour l'examiner. Le suivi du traitement de l'initiative se fait à travers le portail. L'objectif en est d'assurer une participation effective directe des citoyens et des associations de la société civile dans l'élaboration, la mise en œuvre, l'exécution et l'évaluation des politiques publiques. A cette occasion, le chef de gouvernement Saâd-Eddine El Othmani a encouragé les associations à être une véritable force de proposition en vue de contribuer au changement escompté. Pour cela, le département de tutelle mise sur la dynamique de la formation. Jusque-là, quelque 800 acteurs associatifs ont été formés et d'autres sessions suivront durant les mois à venir. La présentation des pétitions et motions via la nouvelle plateforme numérique permettra de mobiliser les citoyens des quatre coins du Maroc autour de causes communes. Certains territoires ont déjà saisi l'importance de ce mécanisme. À cet égard, El Khalfi cite l'exemple réussi de la région Fès-Meknès qui a pris en considération 1.000 propositions et observations d'associations dans le plan du développement régional et le projet dz schéma régional d'aménagement du territoire.