Nouvelle journée de haute tension en Catalogne. La grève générale convoquée par des syndicats catalans, comme signe de protestation contre la violence policière le jour du référendum du 1er octobre, connaît un franc succès, selon le journal La Vanguardia. Plusieurs routes ont été occupées tôt le matin par les manifestants et des marches sont organisées dans plusieurs villes catalanes où les grévistes scandent : «Dehors les forces de l'occupation». Des cérémonies humiliantes d'arrachage du drapeau espagnol ont eu lieu dans quelques municipalités catalanes, sous les applaudissements des assistants. Certaines grandes enseignes, ayant ouvert leurs établissements, ont été contraints de baisser les rideaux suite à la pression des grévistes. Pompiers, personnel sanitaire, professeurs, dockers, etc., plusieurs secteurs ont répondu favorablement à ce débrayage. La Generalitat, le gouvernement catalan, a même permis aux fonctionnaires de se joindre à ce mouvement contestataire, avec la promesse de ne réaliser aucune ponction sur les salaires des grévistes. La fracture est de plus en plus profonde et certains syndicats de police et de la Guardia Civil comparent l'ambiance qui règne en ce moment en Catalogne à celle du Pays Basque, dans les années 80, quand ETA semait la terreur dans la région.