Loin du tout premier Boxster d'il y a 20 ans, son descendant cultive avec brio la philosophie sportive et relativement accessible du roadster Porsche. Au menu : une ligne très sexy, du répondant cheveux au vent et une sublime bande son. Compte-rendu d'une expérience de conduite, plutôt courte, mais ô combien intense. Bien qu'ayant déjà testé et piloté plusieurs modèles du plus sportif des constructeurs automobiles allemands, l'invitation à la conduite d'une nouvelle Porsche ne se refuse sous aucun prétexte. À l'initiative du Centre Porsche Casablanca, nous voilà conviés à prendre le volant du 718 Boxster de toute dernière génération. Une fois face au véhicule, la magie opère : les yeux brillent et le désir monte d'un cran. Si l'on sait d'emblée que la séance de conduite durera (malheureusement) moins d'une demi-heure, rien ne nous empêche de contempler l'aboutissement d'un si joli coup de crayon. De la sensualité, avec ou sans capote Fidèle au style originel du Boxster, premier du nom, cette nouvelle mouture s'habille des derniers codes esthétiques de la marque de Zuffenhausen. Parmi les éléments inédits au niveau de la carrosserie, il y a bien sûr ces projecteurs avant Bi- Xénon placés sous glace lisse et pouvant recevoir, en option, des feux de jour à LED en 4 points. Il y a aussi et surtout cette baguette noire qui intègre le monogramme Porsche et s'étend entre les blocs de feux arrière qui sont en relief (comme ceux du Macan) et dont la signature lumineuse reprend le thème des 4 points. Avec son habillage laqué, cette bande fait office de parement, mais contribue aussi à élargir visuellement la poupe. À noter aussi qu'au-dessus de cette baquette, un aileron se déploie dès une certaine vitesse, histoire d'optimiser l'équilibre aérodynamique, que la capote soit ouverte ou fermée. Toujours à l'arrière, se joue un gros détail de différenciation entre le 718 Boxster (tout court) et le 718 Boxster S. Le premier (notre modèle d'essai) reçoit une large canule d'échappement placée au centre du bouclier. Le second, lui, place au même endroit deux sorties rondes. Campé sur des roues de 19 pouces, le Boxster en jette, qu'il soit en mode topless ou coiffé de sa capote souple. Puissance en position basse Le passage d'une configuration à l'autre découle d'«un mécanisme entièrement électrique qui ne nécessite que 10 secondes», m'explique mon passager du jour, qui n'est autre que Vianney Gruget, Conseiller commercial de son état et donc fin connaisseur de la marque. Mêlant cuir surpiqué et inserts métalliques, l'ambiance intérieure ne manque ni de raffinement, ni de sportivité. Engoncé à la place du conducteur, l'on constate d'abord la position basse de cette Porsche, avant d'effectuer quelques ajustements : électriques pour le siège et les rétros extérieurs, puis manuels pour le volant et le rétro intérieur. Ces réglages faits, nous voilà lancés à bord de cette propulsion, mue par un moteur boxer à 4 cylindres (montés à plat), placé en position central arrière et développant 300 chevaux de puissance et 380 Nm de couple. Du plaisir à l'état pur Personnellement, j'étais curieux d'essayer ce «flat-four» et même dubitatif quant à ses prétentions sportives. Les premières accélérations annoncent d'emblée la couleur et donnent une idée claire sur ce dont est capable l'engin. Certes, il n'est pas question du feulement métallique et très typé d'une 911, mais la sonorité du moteur est très flatteuse à l'ouïe. Aidé par son poids réduit (environ 1,3 tonne), le Boxster exploite pleinement la quintessence de sa cavalerie et de sa force motrice, filant à un rythme exaltant. Notre modèle d'essai étant équipé d'une boîte auto à double embrayage PDK (option à 45.100 DH), le 0 à 100 km/h s'exécute en 4,9 secondes, soit une belle performance pour la catégorie. Il est environ 19h30 et les artères de Casablanca commencent à se vider, lorsque mon très sympathique passager me suggère d'enclencher la commande «Sport». Le véhicule hausse le ton et change de comportement, avec encore plus de répondant et une sublime bande son. Précision de la direction, fermeté des suspensions, efficacité du freinage... aucune ombre sur le tableau idyllique du ticket d'entrée dans l'univers Porsche. Ceux qui (comme moi) se satisferaient d'un 718 Boxster auront à débourser 680.000 DH, mais il en faudra 150.000 de plus pour les plus exigeants en terme de puissance, le Boxster S (350 ch/420 Nm) étant facturé à 830.000 DH.